Piège mortel à Hawaï
Titre original: Hard Ticket to Hawaï
Genre: Action
Année: 1987
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Andy Sidaris
Casting:
Ronn Moss, Dona Speir, Hope Marie Carlton, Harold Diamond, Cynthia Brimhall, Richard Obregon, Peter Bromilow...
 

Des filles à forte poitrine, des flingues, un bazooka, des costauds plus musclés des biceps que du cerveau, un cadre enchanteur, des vilains très très cons, un travesti, un serpent contaminé, un trafic "diamants contre drogue" ; voilà, pour l'essentiel, les ingrédients prometteurs de Piège mortel à Hawaï.


Mais l'histoire dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien, franchement, elle n'a absolument aucune importance et sert juste de maigre fil conducteur à une série de séquences dont l'intérêt n'est pas toujours flagrant, même si quelques-unes sont très réjouissantes. En gros, après l'assassinat de deux policiers tombés par hasard sur un gros trafic de drogue, Rowdy et ses amis, des agents secrets fédéraux apparemment déjà à l'affiche d'un Malibu Express réalisé deux ans plus tôt (l'une des héroïnes en a fièrement accroché l'affiche dans son appart' !), se lancent sur la piste des truands, aidés par Edy, une plantureuse jeune femme qui tient le restau où tout le monde se retrouve.
Après d'âpres combats (mouais...), un suspense haletant (ah bon ?), des dessapages topless réguliers (ça fait partie du cahier des charges !) et des rebondissements multiples (ben oui, faut tenir l'heure et demie !), nos justiciers vaincront forcément les salauds, grandement aidés par la crétinerie profonde de ces derniers.

 

 

Et c'est cette débilité insondable des bad guys qui nous offre les meilleurs moments du film. Qu'on en juge plutôt : tandis qu'il monte la garde, l'un des méchants passe son temps à jouer au frisbee avec une belle joggeuse, tombant du coup la mitraillette... Notre rusé Rowdy va donc le blesser dans son amour-propre et lui dire qu'il est un zéro dans ce sport, l'autre réagissant aussi sec : "ah ouais, chuis nul ? Lance un peu le frisbee et tu vas voir si chuis nul !" avant de fermer son clapet, tué par un frisbee piégé de lames de rasoirs! Astucieux, non ?
Un autre bandit des plus malins (oui, c'est ironique...) croise la jeep de nos héros, perché sur les mains et paturons en l'air, sur un skate-board ! Oui, c'est n'importe quoi... Après avoir rejoint son pote en voiture, ils doublent la jeep à tout berzingue, s'arrêtent un peu plus loin, notre joyeux skateur remontant sur sa planche, armé d'un fusil et... d'une poupée gonflable ! Ben oui, quoi de plus pratique et de plus discret pour dissimuler une arme ??? Bon, évidemment, il loupe son coup à moitié et nous offre l'une des plus belles morts du film : percuté par la jeep lancée en marche arrière, propulsé dans les airs, il finit explosé au bazooka par notre ami Rowdy, dont c'est l'arme favorite ! Suivi par la poupée gonflable qui connaîtra le même sort tragique...

 

 

Soyons francs, ces quelques passages fort réussis, parfois même un peu gores (le frisbee multi-lames rase vraiment très très près !), ont du mal à faire oublier l'inconsistance du film, son absence de rigueur et son manque d'intérêt presque constant. Sans jouer les difficiles, on peut penser qu'Andy Sidaris, le réalisateur (qui travailla notamment sur la série Kojak), aurait gagné à condenser le tout, à se concentrer sur ses séquences d'action, débiles mais souvent jouissives en oubliant tous ces moments creux, purement illustratifs (bon, c'est vrai qu'elles ont de belles poitrines !) ou de remplissage.


Au final, un film d'action crétin et foutraque des années 80, calibré pour un public ado masculin, mais sauvé par sa surenchère machiste et ses excès en tous genres, à l'image de ce serpent qui surgit des toilettes au moment de tirer la chasse !

 

 

Note : 5/10

 

Bigbonn

 

 

* Quelques captures supplémentaires :

 

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