A la merci d'un riche propriétaire, une jeune femme est contrainte de lui accorder sa main, sous peine de voir l'irrigation de son village purement et simplement stoppée.
Seulement, cette dernière mène en secret une idylle avec Peter, l'homme à tout faire de la petite communauté.
Lorsque leur relation est révélée au grand jour, mettant ainsi en péril la prospérité du village, Peter est fouetté puis exilé dans le désert...

 

 

Si le premier quart d'heure nous laisse à craindre un drame plutôt qu'un authentique western, à l'instar du soporifique Pas de pardon je tue réalisé par Joaquin Luis Romero Marchent, le frère de Rafael, la (superbe) première scène de flagellation nous rassure quant à l'authenticité du genre auquel le film se réclame.
Abandonné, mourant de soif dans le désert, Peter (le charismatique Peter Lee Lawrence, vu dans le "Pistolets pour un massacre" de Lenzi) est sauvé de justesse par La Timore, un chasseur de prime, avant d'être pris sous l'aile d'un vieillard chinois qui, à défaut de kung-fu, enseignera au jeune banni le maniement délicat du colt.
Lorsqu'il revient, c'est pas vraiment la fête au village puisqu'entre-temps, sa bien-aimée s'est reconvertie prostituée de saloon...
Suivront quelques échanges de coups de feu relativement épars, Manos torpes n'étant pas ce qui s'est fait de plus dynamique dans le genre, mais n'en demeure pas moins un western de facture correcte, doté d'une poignée de seconds couteaux coutumiers du genre (Aldo Sambrell, Luis Induni) et assaisonné ça et là de quelques touches de noirceur bienvenues à l'instar de ce pauvre homme abandonné dans une ville décimée par la peste, ligoté au cadavre de Sambrell, ou bien encore cet abrupt et pessimiste plan final, qui ne peut que valoriser cette petite production sympathique.

 

 

Toxicavenger