Lorsqu'il retrouve le meurtrier de son père, Chang Yi (tout du moins le personnage qu'il interprète) s'empresse de suivre sa trace. Il le trouve en compagnie d'un magistrat, bien décidé à se faire justice malgré les injonctions de l'officier civil.
Chang Yi ressort vainqueur du combat, mais est bientôt arrêté par un homme du magistrat afin de comparaître en justice.
Mais sur leur chemin se dresseront nombre d'hommes, partisans d'une justice bien plus expéditive...

Au-delà de son scénario simpliste, Le sabre écarlate marque le début d'une longue collaboration entre le réalisateur Huang Feng et Samo Hung, figure de légende du cinéma HK, ici responsable des très nombreuses chorégraphies du film.
L'action est en effet quasi-omniprésente, les affrontements au sabre se succèdent, opposant généralement des dizaines d'ennemis sanguinaires à une poignée de personnages principaux aux caractéristiques différentes : Shi Jun manipule deux sabres, Chang Yi, menotté, utilise ses chaînes pour combattre, tandis que Hon Seug Kam (s'il vous plaît) se sert d'un fouet et que Wang Li campe une aveugle adepte du bâton.

Si l'on relèvera ça et là quelques maladresses (notamment les sauts prodigieux en hauteur, où l'emploi de la "pellicule à l'envers" s'avère fort peu discret), ainsi que certaines idées farfelues, à l'instar de cette pauvre poule projetée dans les airs, victime du fouet meurtrier, Le sabre écarlate n'en demeure pas moins un agréable wu xia pian bourré d'affrontements bien réglés, distillant même quelques gerbes de sang et autres entailles béantes bienvenues.

 

Toxicavenger