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Titre original: Chopping Mall
Genre: Science fiction , Horreur
Année: 1986
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Jim Wynorski
Casting:
Kelli Maroney, Tony O'Dell, Russell Todd, Karrie Emerson, Barbara Crampton...
 

Depuis que je l'ai vu au coeur de ma période video-club, j'ai toujours apprécié cette production Corman (et plus précisément ici de Julie, femme de Roger) qui dans son genre est franchement excellente. Son genre, c'est bien entendu avant tout la repompe de gros succès : c'est ainsi qu'ici on a droit à un mélange de "Zombie", de "Terminator", ainsi qu'à une pincée de "Star Wars" dans certains effets spéciaux. Sans compter les quelques clins d'oeil bienvenus, principalement adressés justement au monde cormanien ("L'Attaque des Crabes Géants" projeté à la télévision, une boutique nommée "Roger's Little Shop of Pets"...), mais pas seulement (l'armurerie nommée Peckinpah).
L'histoire nous narre les aventures d'un groupe de huit jeunes gens qui par une nuit oragée s'aventurent dans un centre commercial pour y faire des choses de leur âge. Mauvaise idée qu'ils ont eu là, puisque cette nuit là les trois nouveaux robots protecteurs du centre commercial sont activés par la foudre (au passage, bien le bonjour à Victor Frankenstein), les transformant illico en machines à tuer pourvus notamment de rayons-lasers. Nos huit lascars vont avoir fort à faire pour se sortir de ce faux pas.

 

 

Déjà, on remarque un casting de grande classe, même si pas forcément dans les premiers rôles. Production Corman oblige, on retrouve le génial Dick Miller qui irradie tout le film de sa prestance rien qu'en deux minutes de présence à l'écran. Et puis il y a aussi les géniaux Paul Bartel et Mary Woronov, tous deux des cormaniens purs et durs. Enfin, cerise sur le gâteau : il y a "l'emprunt" à l'Empire de Charles Band, à savoir la blonde Barbara Crampton, qui par contre, elle, a droit à un rôle relativement majeur. Elle fait en effet partie des huit jeunes qui passent la nuit au centre commercial pour se donner du bon temps. Ses camarades de poisse sont pour la plupart des jeunes comme on en trouve tant dans le milieu de la série B : des garçons un peu bêtes quoique s'autosatisfaisant de leur côté viril auto-proclamé, et des filles qui ont en poitrine les talents qu'elles n'ont pas dans la tête.
Et ça tombe bien, puisque ce sont leurs atouts physiques que Wynorski souhaite nous montrer complaisement, mais pas méchamment, juste pour nous faire patienter jusqu'à ce que les robots se soient échauffés. Seins nus, gros plans sur les fesses, allusion salaces, tout est là, Barbara Crampton aussi, alors c'est bon, on peut passer à l'action. Nos jeunes sont donc progressivement éliminés, les plus délurés en premier, et les plus sages en dernier, comme dans n'importe quel Vendredi 13 venu. C'est normal, car pour lutter contre ces satanés robots, il faut savoir réfléchir un minimum. C'est qu'éviter leurs rayons lasers tout en ripostant avec les armes piquées à l'armurerie, en courant, et en recherchant une planque n'est pas à la portée de la première bimbo venue.
Encore que... On se dit que le jeune Macauley Culkin du tragique "Maman, J'ai raté l'Avion" aurait pu s'en sortir, tant les moyens de luttes se révèlent d'une débilité sans nom. On admirera avec un certain enchantement la brillante idée de l'héroïne, qui verse de la peinture par terre pour faire patiner les robots. Même chose pour l'emploi des explosifs et l'usage assez dénué de talent des armes à feu. Mais bon, après tout, les robots eux-mêmes ne sont pas très malins, et leurs meurtres constitueront autant de défis aux lois de la cohérence scénaristique. Et pourtant, ils en sont fiers, puisqu'ils concluent souvent leurs méfaits par un ironique "Passez une bonne journée", adressé à feu le jeune en face d'eux.

 

 

Il faut dire que l'ambiance bon enfant prédomine, et donne ce ton si plaisant au film, qui ne se prend jamais au sérieux ni ne verse dans la gaudriole totale. Et puis après tout, il y a un fort nombre de meurtres (pas trop gores malheureusement, à part pour une tête éclatée en gros plan) et de l'action à foison (avec effets spéciaux discutables : il n'y a qu'à voir les rayons-lasers). Largement de quoi passer un très bon moment.

 

Note : 7/10

 

Walter Paisley
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