Troll 2
Genre: Fantastique
Année: 1990
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Drake Floyd (soit Claudio Fragasso et Joe d'Amato)
Casting:
Michael Stephenson, George Hardy, Margo Prey, Connie Young...
 

Troll 2 est de ces films qu'il ne faut pas chercher à comprendre... Déjà, pourquoi les italiens ont-ils eu l'idée de donner une séquelle à une production Charles Band qui n'a rien eu d'extraordinaire en termes de recettes ? Ensuite, pourquoi faire un film appelé Troll si c'est pour désigner ses créatures par le terme Goblin ? Pourquoi y a-t-il eu deux réalisateurs, Claudio Fragasso et Joe d'Amato ? Et enfin, pourquoi c'est si mauvais ?

 

 

Rien dans ce film ne tient debout. Fragasso et d'Amato ont semble-t-il essayé de réaliser un film pour enfants ou jeunes adolescents, en versant dans un humour qui leur semblait adéquat. Chose à laquelle ils n'auraient même pas dû songer, tant Troll 2 est honteux. Son scénario est fort simple : une famille de citadins vient passer ses vacances dans un patelin paumé appelé Nilbog, au grand dam du moutard familial qui, averti qu'il fut par le fantôme de son grand-père, sait que l'endroit est le coeur du monde des goblins (en plus Nilbog, à l'envers, ça fait Goblin... c'est dire si l'endroit est tout de suite louche). Evidemment, les goblins tenteront de manger la famille, mais pas n'importe comment, car puisque les goblins sont végétariens, il leur faut d'abord transformer les humains en plantes.

 


C'est ainsi que l'on aura droit à un gamin tentant d'empêcher sa famille de manger des mets vert fluo en pissant sur la table... D'une bêtise déconcertante dès son entame (un prince qui se transforme en arbre), le film ne dévie jamais de sa trajectoire et poursuit sans sourciller vers des abîmes de n'importe quoi. Les goblins ont dû être incarnés par des gamins obèses pourvus de masques de carnaval, tant leur aspect plastique dément un quelconque effort de maquillage. Les acteurs y mettent soit trop de conviction (la reine des trolls, qui ferait passer Bela Lugosi pour un paralytique) soit pas assez (les parents, tellement endives que l'on se demande si les trolls auraient vraiment violé leurs règles végétariennes en les mangeant tout crus), mais sont toujours hors sujet. Surtout en VF, où quelques personnages, principalement les villageois, se retrouvent dotés de voix que même des représentants français à l'Eurovision n'auraient pas voulu...
Mais le pire reste quand même ce scénario atroce, qui à force de vouloir verser dans la fantasy enfantine plonge tête la première dans l'invraisemblance la plus idiote. L'adolescent en pot de fleur, le fantôme du grand père qui se trompe de chambre au moment de faire son apparition dans le miroir du petit-fils, les transpirations vertes fluo... Nombreux sont les éléments à côté de la plaque. Fragasso et d'Amato s'en foutent et filment n'importe quoi pendant une heure trente. Une heure trente d'aberrations en tout genre, une débauche de SFX moches, de situations foireuses et de clins d'oeil prout-prout. Un film riche en son genre...

 


Au moins nos deux blagueurs ne prétendent-il pas être sérieux. Mais leur grosse blague est tout de même un peu exagérée, et tant de bêtise pourra finir par courir sur les nerfs du spectateur. Les gamins, ceux à qui doit s'adresser ce film, auront eux-mêmes conscience d'être pris pour des buses. Consternant.

Note : 2/10

 

Walter Paisley
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