Le père est un reporter raté, incestueux et accessoirement éjaculateur précoce.
La mère est une femme battue par son fils, qui se prostitue pour s'acheter de l'héroïne.
Le fils bat donc sa mère, mais est sans cesse torturé par ses camarades de classe.
La fille est une prostituée.
L'interruption d'un homme mystérieux, Q (aimant à fracasser les crânes à coups de pierre) dans le ménage va peu à peu chambouler le mode de vie de cette famille japonaise atypique...

 

 

Pour certains, Miike est un tâcheron, pour d'autres un génie, digne successeur de Kitano. Impossible dans ce cas de livrer un avis objectif sur ses films et plus particulièrement sur Visitor Q, probablement l'oeuvre la plus inclassable de Miike.
Visibles au premier ou au second degré, les scènes trash se suivent durant près d'une heure et demi.
Ce qui peut sembler tout de même plaisant à l'heure où sortent surtout des films aseptisés et bien-pensants n'est en fait pas si appréciable que cela.
Car il manque une chose essentielle à Visitor Q : le talent.
Filmé n'importe comment (sauf en de rares occasions telle la séquence finale), acteurs (qui n'en sont pas vraiment car issus de divers horizons tels la réalisation ou le manga) en roue libre (même si certains sont bons) et surtout des prétentions auteurisantes agaçantes (nous montrer des trucs crades et vouloir les faire passer pour de la poésie entre autre).
Certain ont bien voulu y voir une critique de la société japonaise, je n'y ai vu qu'une supercherie. Dans le même genre mais avec du talent, il est préférable de se tourner vers les films de Pasolini.

 

 

Toxicavenger