Poings d'acier contre main de fer
Titre original: Ferocious Female Freedom Fighters (part 2)
Genre: Aventures , Arts Martiaux
Année: 1982
Pays d'origine: Indonésie
Réalisateur: Arizal
Casting:
Eva Arnaz, Barry Prima, Ruth Pellupussy, Jorge Rudyanto, Eddy Yonath...
 

Vendue à un proxénète après l'assassinat de ses parents, In Tai retrouve par hasard son ancien fiancé, Khat Mat, dans une boîte de nuit. In Tai lui apprend alors qu'elle a été violée par des hommes venus s'emparer des terres de son père. Elle va demander à Khar Mat de l'aider à se venger...

 

 

En jetant négligemment un oeil sur l'échoppe d'un brocanteur je repère sur la jaquette d'un DVD intitulé "Poings d'Acier contre Main de Fer" le nom de Barry Prima, sans attendre et en essayant de dissimuler ma joie, je me rends acquéreur de la chose éditée dans la fameuse collection Kung Fu masters de Bach Films qui essaye une nouvelle fois de nous faire passer le film pour un kung fu chinois. Comme d'habitude la version proposée par Bach Film est recadrée et semble issue du master vidéo d'époque, du coup lors de certains dialogues la moitié du visage des protagonistes est coupée. Même avec certaines lettres en moins le générique nous révèle qu'il s'agit bien d'une production indonésienne, pour être plus exact nous sommes en présence d'un rape and revenge des plus classiques. Un film qui met en vedette le couple Eva Arnaz / Barry Prima les Ginger Rogers / Fred Astaire du cinéma indonésien, la vedette étant cette fois Eva, Barry n'ayant qu'un rôle secondaire. Cela n'enlève rien au charme de cette oeuvre qui commence fort dès le générique avec un couple de danseurs essayant d'imiter John Travolta sous les notes d'une chanson disco indonésienne, rien que du bonheur. Barry / Khat qui vient se rafraîchir la glotte aperçoit alors la belle Eva / In Tai, vu la tête qu'il font, ces deux-là se connaissaient, en effet Eva était fiancée à Barry avant de disparaître soudainement. Après avoir reçu une paire de claque la belle raconte sa triste histoire.

 

 

Capturée par des bandits, parce que son père ne voulait pas vendre ses terres à un riche propriétaire, elle sera violée par ses agresseurs (scène de viol très soft avec les inserts d'un orage pour appuyer le propos) qui la livrent ensuite à leur commanditaire qui la viole à son tour. Ensuite elle sera emmenée dans une étrange institution, que l'on appel communément un bordel. Mais le malheur semble la poursuivre en effets alors qu'elle tente de s'enfuir avec son bien aimé retrouvé, nos deux tourtereaux sont attaqués par les hommes de main du méchants qui n'a pas l'intention de laisser partir la belle. Ayant subi les plus viles humiliations et son amant étant hospitalisé, la belle trouve refuge chez le grand-père de ce dernier qui va l'initier au combat (séance d'entraînement à la Jackie Chan à se rouler par terre), la voilà prête pour affronter et se venger de ces ennemis. Inutile de dire que les combats sont les séquences les plus incroyables du film, en effet l'actrice principale si elle a bien retenu sa chorégraphie se bat carrément au ralentit en décortiquant chaque mouvement, à côte les baffes des bons vieux Spencer / Hill font office de démonstration martiale. Les cascades sont à l'avenant complètement folles, comme celle ou l'héroïne fait semblant d'éviter une voiture alors que celle-ci est bien à trois mètre d'elle ou lorsqu'elle lance un nourrisson dans les bras de sa maman avec un montage digne d'un Benny Hill.

 

 

Mais un film indonésien ne serait pas ce qu'il est sans une petite incursion dans la magie (noire de préférence), les ennemis de la belle Eva ne pouvant la vaincre par la force engagent alors un sorcier pour s'en débarrasser, mais le grand-père de son fiancé veille. Incroyable séquence ou le méchant sorcier fait apparaître un scorpion dans du lait et un serpent dans la chambre de la jeune femme, pendant que le vieil homme les détruit à distance avant de s'attaquer au méchant qu'il va transformer en steak tartare fumant. Il faut voir le grand-père assis sur son lit psalmodiant d'étranges incantations alors que son corps dégage de la fumée comme un barbecue de camping. Notre justicière peut alors remonter la filière et exterminer un à un tous les responsables de sa déchéance, avec une séquence de flash back (on voit ou Tarrantino puise son inspiration) chaque fois qu'elle reconnaît un de ses violeurs. Dans la dernière bobine arrive enfin son amant (miraculeusement remis sur pied) pour le final, non seulement elle réussit à se venger de ses tortionnaires, mais libère quelques jeunes filles qui ont subi le même sort, démantèle un trafic de drogue et reçoit les félicitations de la police. Nos deux amoureux peuvent enfin couler des jours paisibles.
C'est beaucoup moins violent que la plupart des productions locales (version censurée ?), cela n'enlève rien au plaisir de voir ce magnifique navet qui donne envie de voir les autres productions de nos deux tourtereaux.

 

 

The Omega Man
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