Beast in space, The
Titre original: La Bestia Nello Spazio
Genre: Science fiction , Erotique , Porno
Année: 1978
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Alfonso Brescia (sous le pseudo de Al Bradley)
Casting:
Sirpa Lane, Vassili Karis, Lucio Rosato, Robert Hundar, Venantino Venantini...
 

La capitaine Madison découvre lors d'une soirée assez remuante un échantillon de Lantalium venant de la planète Lorigon. Après mure réflexions, l'état major décide d'envoyer une équipe conquérir cette planète, mais…

 


Alfonso Brescia débute sa carrière de manière plutôt classique pour un réalisateur italien en réalisant du péplum ("La révolte des Prétoriens"), du western ("Un fusil pour deux colts") et des films de guerre. Bien évidemment, dans les années 70, il s'attaque au giallo et au film érotique, n'hésitant pas à mélanger les deux. Puis, un jour de 1977, après la sortie de "Star Wars", surement traumatisé, il décide de réaliser presque simultanément cinq films de science fiction : "Anno Zero Guerra Nello Spazio", "Star Odyssey", "War of the Robots", "Cosmos – War of the Planets" et "The Beast in Space". Ces productions fauchées aux effets très spéciaux racontent souvent la même histoire. Afin de varier un peu, et surement dans une crise de délirium trémens, le réalisateur se dit qu'il pourrait pour une fois changer et décide tout simplement d'adapter "La Bête" de Walerian Borowczyk dans l'espace. Il engage l'actrice principale Sirpa Lane, et ajoute au script un épisode de la série "Star Trek : Who Mourns for Adonais" dans lequel un extraterrestre se faisait passer pour un dieu antique avec l'aide d'un ordinateur surpuissant. Pour le reste, il réutilise la plupart des accessoires de ses films précédents, et le tour est joué. "The Beast in Space" vient de naître ; pour corser le tout il décide d'y injecter une bonne dose d'érotisme et d'ajouter suivant les copies (soft ou X) quelques inserts hard du plus bel effet. On est loin des films de science fiction de Margheriti, ou de la "Planète des Vampires" de Bava. Le futur selon Bradley ressemble plus à une grande discothèque pleine de couleurs et de mauvais goût.

Alors que la mise en chantier de ces productions était de profiter de l'engouement post "Guerre des Etoiles", visuellement le réalisateur va plutôt chercher son inspiration vers des séries comme "Cosmos 1999", "Star Trek" et "Buck Rogers". La seule différence vient de la présence de scènes érotiques voire pornographiques (selon la version) : les chastes baisers laissent vite place à de bestiales saillies. Dire qu'à l'époque George Lucas trouvait le décolleté de Carrie Ficher, à la fin de "La Guerre des Etoiles", un peu trop tendancieux !

 


Pendant une soirée bien agitée, le Capitaine Madison se frotte à Juan, un trafiquant qui essayait de draguer la même femme. Il s'ensuivra une bagarre lors de laquelle le capitaine entrera en possession d'un étrange médaillon. Après investigation, il semble que ce soit du lantalium, un métal très rare et mille fois plus puissant que l'uranium. Cette découverte intéresse fortement le gouvernement qui décide d'envoyer une expédition, commandée par le fringuant capitaine Madison, sur la planète Lorigon située dans une zone inexplorée de l'espace. Mais l'équipage ne se doute pas que la planète est protégée par un super ordinateur appelé Zocor, et que ce dernier va prendre peu à peu possession de leur pensée. Pensée qui va vite déraper dans la "bagatelle", comme le montre la première chose que l'équipage aperçoit sur la planète : deux chevaux en train de copuler (un infâme "stock shot" animalier), une scène qui va causer pas mal d'effet sur les membres féminins de l'expédition, qui se trémoussent de plaisir dans leurs saillantes combinaisons de caoutchouc.

L'ordinateur accueille donc les visiteurs dans un monde imaginaire via un étrange hôte, l'équipe du capitaine ne va pas rester longtemps sans laisser libre court à ses phantasmes. Tandis que le mystérieux personnage nommé Onaph semble particulièrement intéressé par la belle Lt Richardson. Cette dernière va se laisser séduire et va vite découvrir l'horrible vérité. En effet, cet étrange personnage est en réalité un émule du fameux Pan (avec des airs du Calibos vu dans "Le choc des Titans"), c'est à dire une créature à moitié humaine pourvue de deux pieds de boucs et d'un énorme sexe en érection (la fameuse bête !). Nous entrons ici dans une autre dimension du cinéma où tout semble permis, l'acteur interprétant le fameux Pan se trimballe avec une culote recouverte de poils pour simuler la partie animale (on peut voir la couture du pantalon), et un faux sexe de taille fort honorable. La taille de l'engin ne nous empêchera nullement de profiter de quelques gros plans du coït bestial qu'il inflige à sa partenaire. Sur le DVD se trouve en plus une scène inédite de fellation avec éjaculation, on notera d'ailleurs lors de celle-ci le sens du détail des prothésistes qui iront jusqu'à lui adjoindre une paire bien pendue.

 

 

Heureusement, se trouve également sur la planète le fameux trafiquant du début, qui après avoir profité des largesses de certains membres féminins de l'équipage, décide de ramener tout ce beau monde à la raison. Mais l'ordinateur semble faire une fixation sur le popotin (et le reste de l'anatomie) de Sirpa Lane (on le comprend), et ne semble pas vouloir laisser partir cette dernière, ce qui précipitera d'ailleurs sa perte car il ne résistera pas à la libido refoulée de sa proie.

Quelques paysages et décors trouvés dans la campagne italienne, des costumes ridicules dont certains viennent d'un vieux péplum, des maquettes qui font tellement plastique que cela devient gênant, des actrices sans complexes (le trio Sirpa Lane, Maria d'Alessandro et Marina Hedman) et un scénario écrit sur un carton de pizza résument donc le film de Brescia. Du cinéma bricolé qui doit sa réputation sulfureuse à sa rareté (cela aide) et surtout à quelques inserts hard des plus incongrus. Le hasard a voulu que les négatifs (de la version hard en plus) soient retrouvés dans un cinéma porno italien, revendus et "nettoyés". On peut donc découvrir cet incroyable minestrone de mauvais goût dans lequel baignent quelques grosses boulettes de délire, encore faut-il tomber dessus. En effet, après un petit zakouski en entrée, le film traîne en suivant le périple de l'équipage à bord de leur vaisseau "Kinder" (à conseiller au pervers amateur de z). Ironiquement, on constate que le film décolle vraiment lorsque le vaisseau atterrit. Enfin, dans la dernière partie, Bradley se lâche, filme la belle et regrettée Sirpa Lane sous toutes les coutures (comme les gros plans appuyés sur sa poitrine, les tétons dressés), et s'amuse avec son braquemart en mousse qu'il agite frénétiquement devant la grotte d'amour de l'actrice. Un film indéfinissable et inclassable qui restera surtout une curiosité qui amuse, voir la réaction de l'actrice lorsque Onaph exhibe son sexe l'œil retord et lubrique, et surtout les fameux inserts "hard" de la bête qui prêtent plus à rire qu'autre chose.

 


The Omega Man

 

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# La fiche dvd Severin du film "The Beast in space"

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