Human Tornado, The
Genre: Blaxploitation
Année: 1976
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Cliff Roquemore
Casting:
Rudy Ray Moore, Lady Reed, Jerry Jones, J.B. Beatty...
 

Sacré Dolemite! Alors qu'il couche avec une femme blanche qui le paye pour ça(!), il se fait surprendre par son mari qui n'est autre que le shérif raciste du coin! Comme tout bon raciste d'ailleurs, notre cul-terreux barbu et étoilé venait de révéler son fantasme à une très jolie noire: "je me taperai bien une négresse!", ce qui lui valut un bon coup de genou bien placé, du genre à calmer radicalement les ardeurs mal placées...

Flinguée par son adjoint et sur ses ordres, la femme du shérif sert alors d'argument au shérif pour s'en prendre à Dolemite: c'est lui qui l'a tué, bien sûr! Le brave Rudy n'a plus qu'à prendre la fuite avec quelques comparses, direction: la Californie, pour retrouver Queen Bee et voir venir.

 

 

 

Sauf que... Queen Bee est en pleine embrouille avec son concurrent direct, un certain Cavaletti, mafioso dont le club est en pleine panade à cause du succès de celui de la Reine locale. Résultat: il enlève deux des vedettes de Queen Bee et les menace de mort si cette dernière ne se met pas à son service... Bref, il était temps que Dolemite arrive pour aider sa vieille amie et foutre une bonne branlée à cette raclure mafieuse.

Aussitôt dit, aussitôt fait? Non, pas si simple, il faut d'abord découvrir où sont retenues les deux donzelles (dans une cave sordide d'une maison sur les collines de Pasadena mais chut! seule une nymphomane sexuellement satisfaite par notre Human Tornado nous le révèlera...) mais aussi continuer à échapper au teigneux shérif redneck qui ne lâche pas sa proie si facilement. Sans compter l'intervention de "Pistol" Blakeley, déjà présent dans le précédent épisode ("Dolemite") et qui est chargé par son supérieur d'arrêter Dolemite tout en mettant fin aux activités de Cavaletti...

 

 

Ce deuxième film autour du héros créé par Rudy Ray Moore se montre meilleur que le premier. Toujours aussi décontracté du gland, Dolemite a en plus amélioré sa science du combat qu'il agrémente à présent de gestes plus poussés et de grommellements comiques (qui rappellent un peu Screamin'Jay Hawkins). Si on le trouvait un peu mou du genou dans son précédent opus, il s'autorise ici une franche auto-dérision: Hurricane Annie lui reproche de l'avoir un peu oubliée mais, en lui tapotant la panse, de ne pas avoir oublié de manger! Et elle le met alors à l'exercice avec extenseurs, ce à quoi il semble nettement préférer (on le comprend) une autre activité physique bien plus agréable et qui peut être tout aussi sportive! Enfin, pour éviter que les combats ne soient trop peu dynamiques, ils sont filmés en léger accéléré ce qui les rend à la fois plus efficaces et quelque peu burlesques.

Autre élément sympa: les situations sont plus variées que dans le premier film de la série, on a même droit à une séquence onirique à base de fantasmes érotiques inter-raciaux précédant de peu une séquence torride où la tornade humaine dévastera par ses coups de boutoir non seulement sa partenaire mais la chambre entière!

 

 

Combats plus nombreux, éléments comiques mieux intégrés (y compris une séquence au ralenti façon reportage sportif), réalisation plus aboutie (plus de micros dans le cadre cette fois sauf... volontairement, pour les séquences des clubs où se produisent des artistes), personnages mieux campés, tout est meilleur que dans le premier "Dolemite" mais tout est encore loin d'être parfait: après une première demi-heure réussie (malgré un numéro un peu long de stand-up à base de blagues grivoises et lourdingues sur les gros, entre autre), et avant une dernière demi-heure trépidante (celle où se concentrent les combats), la demi-heure intermédiaire se traîne un peu et connait de trop nombreuses chutes de rythme qui nuisent à l'attention du spectateur...

C'est vrai, le film ne tient pas toutes les promesses de son affiche mais n'empêche: le bon Rudy paye de sa personne et propose un personnage haut-en-couleur et au langage toujours aussi fleuri (les motherfuckers pleuvaient encore drus en 1976) qui le rendent digne d'entrer au panthéon de la blaxploitation, sur son versant comique ou semi-parodique.

 

 

Bigbonn
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