Polissons & Galipettes [deconstructed] - Blaq Out
Écrit par Valor   


Multizone / DVD 9 / NTSC / Noir et blanc / Sépia et versions colorisées.


Durée totale : 66 mn


Image : 1.33 - 4/3


Son : Dolby stéréo 2.0


Sortie DVD : 19 janvier 2010 (en avant-première le 08 décembre 2009 dans certains points de vente)


Le DVD :


-Polissons & Galipettes [deconstructed] : Edit Version (54 mn) :


1. Beauty (3'53'')

2. Fellatio (5'50'')

3. Frenzy (1'09'')

4. Mosaïque (5'04'')

5. Caress (1'49'')

6. Massage (3'56'')

7. Buried Treasure (5'30'')

8. Metamorphosis (7'13'')

9. Ménage à trois (2'23'')

10. Ondulation (2'24'')

11. Quatuor (2'20'')

12. Reflection (9'40'')


(Accès individuel à chaque vidéo ou lecture continue. Option de lecture en boucle)

 


-Les bonus cachés :


13. Voyeur (1'15'')

14. Boudoir (7'10'')

15. Anamorphosis (6'31'')


-Les playlists :


- All Audience (1, 4, 5, 8, 14) (25'09'') : les clips les moins explicites du programme.

- La vie en rose (2, 4, 6, 8, 9, 12, 14) (41'16'') : les 7 clips proposés en version colorisée.

- Abstract rework (4, 8, 10, 12, 14, 15) (38'02'') : les clips les plus expérimentaux.

- Orgasmix (2, 3, 4, 7, 12) (27'13'') : les compositions musicales les plus dansantes.

- Voodoo Lounge (3, 5, 6, 10, 12) (18'58'') : les compositions musicales les plus relaxantes.

- Random Mix : lecture aléatoire de toutes les vidéos.

 

-Existe en édition limité digipack "Prestige" et en édition double DVD incluant la version originale "Polissons et Galipettes" (2002)

 

 

 

Commentaire : Michel Reilhac, Directeur Général du Forum des Images de 1993 à 2002 est aujourd'hui Directeur Général Délégué d'Arte France Cinéma, et Directeur de l'Unité Cinéma d'Arte France. Il est également réalisateur et producteur au sein de sa propre société Mélange, fondée en 2000.


C'est en 2002 qu'il décide de produire "Polissons et Galipettes" une compilation de petits films pornos anonymes du début du XXème siècle qui étaient principalement diffusés dans les salons des maisons closes de luxe et de "Buried Treasure", probablement le premier dessin animé pour adultes, attribué à une équipe d'artistes professionnels dont Walter Lantz (créateur de Woody Woodpecker) et des membres des studios de Max Fleischer et de Paul Terry. L'accompagnement musical est assuré par le pianiste Eric Le Guen.


"Polissons et Galipettes"sort en salles le 24 juillet 2002 (frappé de la fameuse "interdiction aux moins de 18 ans" qui n'était plus utilisée depuis longtemps) et sera sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2002.

 


Le DVD du film qui sort l'année suivante chez Blaq Out est agrémenté de plusieurs documentaires :


- "Histoire du cinéma clandestin des maisons closes" (45 mn) : discussion animée par Jean-François Rauger, avec Michel Reilhac, Jean-Pierre Bouyxou et Zaza.

- "Tout art est érotique" (29 mn) : commentaire filmé de Gilles Néret sur l'évolution de l'art érotique à travers les siècles.


"Polissons et Galipettes" suscite alors l'intérêt de plusieurs artistes qui souhaitent l'utiliser pour des performances musicales ou des créations vidéo et lorsque Blaq Out lui propose de travailler sur une version plus contemporaine de "Polissons et Galipettes", Michel Reilhac s'adjoint les services de l'artiste multimédia Cécile Babiole (cofondatrice du groupe de musique industrielle NOX et créatrice de nombreuses installations et performances d'avant-garde) et du duo de musiciens finlandais, Renaissance Man.


Le travail sur l'image effectué par Cécile Babiole est varié : des effets de ralenti mettant en valeur la grâce de certains mouvements ("Beauty") ou des montages en boucles accentuant le rythme de certaines séquences ("Quatuor", "Fellatio"), aux distorsions et déformations les plus psychédéliques comme l' anamorphose ("Anamorphosis"), le kaléidoscope ("Boudoir"), les effets de stroboscope ou le test de Rorschach ("Mosaïque") par lesquels il devient totalement impossible d'identifier ce qui se passe à l'écran. Le spectacle devient alors une pure sensation hypnotique et hallucinatoire, renforcée -si besoin était- par l'accompagnement musical de Renaissance Man.

 


Côté musique donc, le choix est, là aussi, riche et varié : du Cold Ambient à l'Industriel répétitif en passant par l'Electro dansante et les rythmes Hip Hop ou la harpe et les chœurs d'opéra, la palette est vaste et les compositions accompagnent idéalement le rythme du montage (mention spéciale à "Fellatio" et "Massage" pour lesquels le "beat" et... la bite sont parfaitement synchronisés !) ou accentuent au contraire le décalage entre les images rétro et leur traitement résolument moderne.


Bref, "Polissons & Galipettes [deconstructed]" est une expérience anachronique totalement surprenante qui nous permet de (re)découvrir, dans une version mise au goût du jour, la pornographie des débuts du 7ème Art, à une époque où elle semblait encore fraîche, décomplexée et non dénuée d'humour.


A noter pour finir l'excellente idée de proposer plusieurs "playlists" permettant un visionnage adapté à son humeur du moment !

 


Le site du film : www.polissonsetgalipettes.com