Tempête sous la mer - Artus Films |
Écrit par Mallox |
Région : multi-zones PAL
Commentaire : Tempête sous la mer, alias Beneath the 12-Mile Reef, est donc le troisième film tourné en cinémascope. Le premier étant "Comment épouser un millionnaire" de Jean Neguslesco, pourtant exploité après le second, "La Tunique" d'Henry Koster, puis celui-ci qui avait su en son temps rassembler une bonne flopée de spectateurs appâtés par la seule bande-annonce.
Difficile aujourd'hui de se montrer clément face à un tel spectacle, tant est qu'on puisse le qualifier ainsi : en effet, si Tempête sous la mer a le mérite d'évoluer dans le cadre original des pêcheurs d'éponges, il ne propose ailleurs pas grand chose de neuf. Ainsi, durant la quasi-totalité du métrage, le spectateur se fade une histoire d'amour avec rivalités d'usage totalement surannée. Les acteurs, pourtant charismatiques, que ce soit Richard Boone ou Gilbert Roland, font pâle figure alors même qu'ils surclassent nos jeunes premiers ici-présents ; que ce soit le pataud Robert Wagner, auquel le kitsch et l'excès des couleurs pastel empourprent constamment les joues, ou un Peter Graves en mode "surjeu" condamné à gesticuler pour jouer les méchants.
On aurait aimé dire du bien de l'intervention d'Eddy Moine, lequel rappelle toutefois avec pertinence que le cinémascope avait déjà plus de vingt ans avant d'être exploité en salles (le premier essai ayant été fait par Claude Autant-Lara avec "Construire un feu" en 1929). Seulement son intervention, quand bien même plaisante et animée d'une passion assez communicative, se limite à résumer les carrières des protagonistes du film, devant comme derrière la caméra. Il faut patienter jusqu'à la dernière minute pour connaître un peu son sentiment sur le film lui-même.
Quant à la qualité visuelle, la copie présente des stries omniprésentes ainsi que des différences notables de couleurs et contrastes avec de nombreux passages saturés ou de tâches arrivant subitement et qu'on aurait tort de prendre pour des poulpes furieux ! Reste l'occasion de découvrir un film grand public, devenu rare avec le temps... A la vision de celui-ci, on ne se demande pas trop pourquoi...
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