Under the skin - Diaphana
Écrit par Bigbonn   

 

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Diaphana

Pays : France

Sortie dvd & blu-ray : le 29 octobre 2014

DVD9 – Zone 2 – PAL

Format du film : 1.85 (16/9 compatible 4/3)
Langue : anglais
Sous-titres : français – Stéréo et 5.1.

Durée du film : 1h42

BD50 – Zone B –PAL

Format du film : 1.85 (16/9 compatible 4/3)
Langue : VOSTF – DTS HD Master audio 2.0 et 5.1
Durée du film : 1h46


Bonus :
- Entretien avec Olivier Père (13 minutes)
- Entretien avec l'équipe du film (28 minutes)

 

 

Commentaire : Pour son troisième film, Jonathan Glazer a choisi d'adapter très librement un roman de l'écrivain Michel Faber, "Sous la peau". Et c'est ainsi que Scarlett Johansson se retrouve extra-terrestre venue sur Terre dans un but de prédation. Errant au hasard des rues de cités écossaises, elle séduit des hommes seuls qu'elle emmène ensuite dans une demeure étrange où ils se retrouvent comme absorbés dans un liquide noir où les entraine leur désir.

 

 

Film de science-fiction, donc ? Oui et non, pas franchement en fait. Plutôt le regard froid et perplexe d'une entité venue d'ailleurs s'humanisant au contact des hommes et de l'un en particulier, celui dont l'humanité est parfois déniée elle-même par les autres du fait de sa difformité faciale due à la maladie.

 

 

D'être dans la peau d'une femme n'est finalement pas si simple et si les rencontres peuvent être belles, elles ne le sont pas toujours. Drôle d'expérience pour une extraterrestre à présent recherchée par d'autres montés sur des motos et roulant à vive allure à sa recherche, menaces constantes et motorisées...

 

 

Côté bonus, Olivier Père parle du réalisateur, Jonathan Glazer, de son expérience de clippeur et de ses trois films, les deux premiers étant Sexy Beast (2000) et Birth (2004). Qualifiant de kubrickien le temps long séparant ce dernier d'Under the skin, il rapporte aussi le film à "2001" et certaines de ses images à celles du long-métrage de Kubrick.
Approfondissant le thème du film et les images souvent très belles et parfois déroutantes, il pare Under the skin de nombreuses qualités (point sur lequel je serais néanmoins plus circonspect, l'ayant trouvé pour ma part trop languissant et même parfois abscons).

 

 

Les entretiens avec l'équipe du film permettent à Glazer de s'exprimer à son sujet et d'éclairer sur ses intentions. D'autres membres reviennent sur sa fabrication, sur les effets spéciaux notamment, et la responsable du casting parle de la présence à l'écran d'Adam Pearson, jeune homme au visage réellement déformé par la neurofibromatose et dont la monstruosité physique contraste avec son humanité simple, nœud du film puisqu'il est celui qui provoque un bouleversement interne chez l'extraterrestre et le début d'une humanisation maladroite.

 

 

Formellement très beau, aussi abstrait dans certaines images que naturaliste dans l'exploitation des paysages écossais, Under the skin en éprouvera certains par son formalisme et le caractère répétitif des séquences en camionnette pendant lesquelles Scarlett Johansson traque l'homme seul. Mais il en ravira d'autres possiblement subjugués par un univers terrestre totalement contemporain et des espaces et des temps différents des nôtres dans lesquels l'humain parait voué à la disparition... Déconcertant, pour le moins, original assurément.