Brigitte Mariot
Second tome de la première trilogie de Joe Abercrombie, ce second tome continue de la même manière qu'il a commencé, en étant à mi-chemin entre le Seigneur des anneaux et le Trône de fer. Si l'ultime bataille pour la Terre du milieu avait commencé dans les Deux tours, celle pour l'Union va donc commencer dans déraison et sentiments. Un second tome qui s'annonce plus épique que le précédant.Bayaz en bon héritier de Gandalf, est parti en quête de la seule arme capable de sauver l'union, en compagnie de sa communauté, peu enchanté d'être là et prêt à s'étriper ou s'enfuir à la moindre occasion. Seul Neuf-Doigts y met un peu de bonne volonté et essaye d'améliorer ce groupe hétéroclite. Et c'est ce groupe qui est supposé sauvé l'empire alors qu'il a déjà du mal à se sauver lui-même.Cette partie de la quête permet pourtant de deviner une partie de l'origine du conflit qui semble régner actuellement sur l'union et Bayaz ne semble pas y être innocent. Le reste est assez classique puisque le groupe s'aventure dans des terres hostiles et inhabité, tout en étant poursuivi par des soldats de la faction adverse, bien décidés à les tuer. La quête s'annonce donc périlleuse et, forcément, perdu d'avance.Pendant ce temps, les armées du Gorkul sont au pied de Dagoska et là où Aragorn organisé la défense du gouffre de Elm, on retrouve Glotka, le bourreau infirme, en compagnie de quelques collègues. Autant dire que les méthodes ne vont pas être les mêmes, menaces, chantages et tortures seront au programme pour essayer de sauver une cité qui semble de toute manière être condamnée, mais Glotka va pourtant tout faire pour la sauver. Et ça commence donc par la recherche d'un traitre qui se trouverait au plus haut poste de la cité et qui a déjà fait disparaître le bourreau précédent. Glotka n'a plus qu'à se méfier de tout le monde, mais va devoir en même temps lier des alliances avec ses suspect. Le double-jeu que va devoir jouer l'inquisiteur va l'amener à des manipulations dangereuses, mais également à se découvrir d'étranges sentiments qu'il avait oublié.De l'autre côté de l'union, c'est le commandant West qui est en guerre contre Bethod et les Hordes du nord. Lui et son supérieur doivent jongler avec deux commandants imbuvables, voulant tirer le maximum de profit sans prendre le moindre risque de cette bataille, et surtout essayer de ne pas contrarier le prince Ladisla, venu participer à cette future victoire alors qu'il s'y connaît plus en vêtements qu'en bataille.West va se retrouver bien malgré lui à seconder cet enfant gâte et ses amis tout aussi pourri. Malheureusement pour lui, il va trouver de l'aide sur son chemin, celle des anciens compagnons de Neuf-Doigts, des barbares rustres qui ne comprennent rien aux flagorneries de la cour. En plus de la bataille, il y a donc un sacré choc des cultures qui s'annonce entre l'héritier du trône et les sinistres guerriers, avec un pauvre West qui n'en demandait pas autant.Autant dire que ce roman possède son lot de passage épique et sanglant, de mort violente et de complot meurtrier, le tout est dépeint avec réalisme et crudité, mais également de sentiment : de la peur, de la colère, voire de l'incompréhension. On est donc plus proche du Trône de Fer pour l'univers moyenâgeux où se déroule l'histoire et le comportement des personnages, même si Joe Abercrombie y apporte sa patte. Le côté Seigneur des anneaux est plus présent dans le déroulement de l'histoire, même si l'auteur s'en démarque ici plus que dans le premier volume. Plusieurs batailles et deux grands ennemis : Bethod, le roi du nord, et le Gurkul, empire inspiré de l'orient musulman. Ceci dit, un ennemi bien plus dangereux semble être derrière et quelques créatures magiques pointent également leurs crocs, montrant qu'une menace plus dangereuse est présente, probablement celle que redoute Bayaz.Si l'effet de surprise est un peu passé, ce second tome demeure tout de même intéressant et les nombreux rebondissements finaux promettent un troisième tome sanglant et probablement jubilatoire. "Déraison et sentiments" continue donc sur l'audacieuse forme du premier tome, ce mélange improbable de deux auteurs et deux formes de fantasy que tous sembler séparer pour accoucher d'une oeuvre efficace. Note : 8/10 Stegg A propos de ce livre : - Site de l'auteur : http://www.joeabercrombie.com/ - Site de l'éditeur : http://www.jailu.com/
Second tome de la première trilogie de Joe Abercrombie, ce second tome continue de la même manière qu'il a commencé, en étant à mi-chemin entre le Seigneur des anneaux et le Trône de fer. Si l'ultime bataille pour la Terre du milieu avait commencé dans les Deux tours, celle pour l'Union va donc commencer dans déraison et sentiments. Un second tome qui s'annonce plus épique que le précédant.Bayaz en bon héritier de Gandalf, est parti en quête de la seule arme capable de sauver l'union, en compagnie de sa communauté, peu enchanté d'être là et prêt à s'étriper ou s'enfuir à la moindre occasion. Seul Neuf-Doigts y met un peu de bonne volonté et essaye d'améliorer ce groupe hétéroclite. Et c'est ce groupe qui est supposé sauvé l'empire alors qu'il a déjà du mal à se sauver lui-même.Cette partie de la quête permet pourtant de deviner une partie de l'origine du conflit qui semble régner actuellement sur l'union et Bayaz ne semble pas y être innocent. Le reste est assez classique puisque le groupe s'aventure dans des terres hostiles et inhabité, tout en étant poursuivi par des soldats de la faction adverse, bien décidés à les tuer. La quête s'annonce donc périlleuse et, forcément, perdu d'avance.Pendant ce temps, les armées du Gorkul sont au pied de Dagoska et là où Aragorn organisé la défense du gouffre de Elm, on retrouve Glotka, le bourreau infirme, en compagnie de quelques collègues. Autant dire que les méthodes ne vont pas être les mêmes, menaces, chantages et tortures seront au programme pour essayer de sauver une cité qui semble de toute manière être condamnée, mais Glotka va pourtant tout faire pour la sauver. Et ça commence donc par la recherche d'un traitre qui se trouverait au plus haut poste de la cité et qui a déjà fait disparaître le bourreau précédent. Glotka n'a plus qu'à se méfier de tout le monde, mais va devoir en même temps lier des alliances avec ses suspect. Le double-jeu que va devoir jouer l'inquisiteur va l'amener à des manipulations dangereuses, mais également à se découvrir d'étranges sentiments qu'il avait oublié.De l'autre côté de l'union, c'est le commandant West qui est en guerre contre Bethod et les Hordes du nord. Lui et son supérieur doivent jongler avec deux commandants imbuvables, voulant tirer le maximum de profit sans prendre le moindre risque de cette bataille, et surtout essayer de ne pas contrarier le prince Ladisla, venu participer à cette future victoire alors qu'il s'y connaît plus en vêtements qu'en bataille.West va se retrouver bien malgré lui à seconder cet enfant gâte et ses amis tout aussi pourri. Malheureusement pour lui, il va trouver de l'aide sur son chemin, celle des anciens compagnons de Neuf-Doigts, des barbares rustres qui ne comprennent rien aux flagorneries de la cour. En plus de la bataille, il y a donc un sacré choc des cultures qui s'annonce entre l'héritier du trône et les sinistres guerriers, avec un pauvre West qui n'en demandait pas autant.Autant dire que ce roman possède son lot de passage épique et sanglant, de mort violente et de complot meurtrier, le tout est dépeint avec réalisme et crudité, mais également de sentiment : de la peur, de la colère, voire de l'incompréhension. On est donc plus proche du Trône de Fer pour l'univers moyenâgeux où se déroule l'histoire et le comportement des personnages, même si Joe Abercrombie y apporte sa patte. Le côté Seigneur des anneaux est plus présent dans le déroulement de l'histoire, même si l'auteur s'en démarque ici plus que dans le premier volume. Plusieurs batailles et deux grands ennemis : Bethod, le roi du nord, et le Gurkul, empire inspiré de l'orient musulman. Ceci dit, un ennemi bien plus dangereux semble être derrière et quelques créatures magiques pointent également leurs crocs, montrant qu'une menace plus dangereuse est présente, probablement celle que redoute Bayaz.Si l'effet de surprise est un peu passé, ce second tome demeure tout de même intéressant et les nombreux rebondissements finaux promettent un troisième tome sanglant et probablement jubilatoire. "Déraison et sentiments" continue donc sur l'audacieuse forme du premier tome, ce mélange improbable de deux auteurs et deux formes de fantasy que tous sembler séparer pour accoucher d'une oeuvre efficace. Note : 8/10
Stegg
A propos de ce livre :
- Site de l'auteur : http://www.joeabercrombie.com/
- Site de l'éditeur : http://www.jailu.com/