Tony Gheeraert est professeur de Lettres à l'université de Rouen et ancien élève de la très prestigieuse Ecole Normale Supérieure. Une bien vilaine rumeur a longtemps couru - et court toujours j'imagine - sur les professeurs de lettres, et notamment sur les universitaires, comme quoi nombre d'entre eux seraient des écrivaient frustrés. Sentence o combien stupide et mesquine vu que recherche, enseignement et écriture sont trois domaines bien différents. Les universitaires, au même titre que les critiques d'ailleurs, seraient donc des écrivains frustrés, incapables de sortir de la gangue de leur érudition. Merci pour les clichés ! Et bien fort heureusement, des professeurs tels que Tony Gheeraert viennent faire taire les mauvaises langues d'un habile pied de nez en nous offrant un bien agréable roman (et oui un roman, pas un essai, une hagiographie ou tout au autre article érudit, bien un roman avec plein de fiction, d'invention et d'imagination dedans ! Et il ya même de l'humour, si, si je vous l'assure !) qui va vous entrainer au plein de cœur de Cambridge et de ses mystères. Dépaysement garanti !Alors bien évidemment, de l'érudition il y en a aussi. Beaucoup même. Et c'est même d'ailleurs passionnant car vous aller revisiter une face bien souvent méconnue de l'histoire, celle de la révolution anglaise, dans un roman à la frontière entre polar et roman historique. Alors si en plus je vous dis qu'une ombre d'ésotérisme et de fantastique plane sur ce roman plein d'inventivité, qui se joue des lieux, de l'histoire et des personnages avec beaucoup de légèreté et de malice, vous me croyez ? Arnaud Rudel est un jeune chercheur en histoire moderne à la Sorbonne, spécialisé dans l'économie anglaise. Un jeune homme maladroit et un brin gaffeur, un éternel adolescent pas forcément à l'aise au milieu des thésards et des universitaires. Il est sur le point de rater sa thèse et de s'attirer les foudres des son directeur de recherche lorsqu'une invraisemblable proposition lui est faite: on lui offre la prestigieuse bourse de la fondation Blackwater ! L'occasion pour lui de passer une année complète à l'université de Cambridge en Grande Bretagne pour travailler sa thèse et partager le quotidien des plus imminents professeurs. Une occasion trop belle pour être vraie, un honneur qu'Arnaud ne semble pourtant pas mériter au vue de ses travaux. Mais le jeune homme aurait été remarqué par la présidente de la commission d'attribution des bourses lors de l'un de ses récents passages à Paris. Une aubaine… Mais la vie à la Blackwater House et au All Souls Collège ne sera pourtant pas de tout repos pour notre ami! Accompagné de son amie Véronique, une brillante chercheuse, Arnaud va devoir affronter de vieilles légendes qui refusent de s'éteindre et se heurter au lourd secret entourant l'histoire de John Blackwater, un fidèle du roi Charles Ier assassiné par sa mystérieuse épouse Charity Blackwater surnommée la Dame Noire. Les meurtres vont bientôt fleurir sur les pas de l'étudiant français et celui-ci va se retrouver bien vite confronté à l'hostilité des forces de l'ordre britanniques et condamné à enquêter sur les secrets enfouis autour de la Dame noire pour sauver sa peau et celle de ses amis…Enquête, vieilles légendes enfouies, mystères et rivalités universitaires vont devenir le quotidien d'Arnaud, pour le plus grand plaisir des lecteurs qui suivent pas à pas cette passionnante immersion dans un Cambridge plus vrai que nature. Hormis les libertés que prend l'auteur au sujet de l'illustre université et de l'histoire de John Blackwater, l'ambiance anglaise est parfaitement rendue, on est à Cambridge, on vit pleinement cette atmosphère un brin désuète et surannée, le parfum studieux des chambres d'étude, l'ambiance si particulière de cette ville si typiquement anglaise couchée sur les bords de la Cam. C'est d'ailleurs à mes yeux l'un des points forts du roman, son atmosphère si particulière que seul un universitaire pouvait nous restituer avec autant de précision et de réalisme. Le temps s'arrête à Cambridge, nous sommes projetés dans cet espace où l'érudition est reine et où les toges font encore partie du décor. Grandeur et décadence de l'université, Tony Gheeraert nous plonge aussi bien en plein cœur du monde prestigieux du All Souls College que dans l'histoire de la Couronne Britannique !A côté de cela l'enquête d'Arnaud n'est pas dénuée de nombreux rebondissements et malgré des dialogues parfois un peu trop figés et manquant de naturel, on se prend très vite au jeu et on suit avec grand plaisir les aventures de notre couple si mal assorti, la belle chercheuse érudite et son grand échalas maladroit ! Le Code de Cambridge est donc un très bon polar qui nous emporte vers les secrets de la révolution anglaise et qui nous ouvre les portes de l'une de ses plus prestigieuses institutions. Histoire, mystère, cryptographie (même si encore trop peu à mon gout malgré une très intéressante postface nous initiant à ses secrets), meurtres, énigmes et révélations viennent ponctuer ce roman plein de sincérité qui se veut aussi passionnant que divertissant. C'est à la fois léger et érudit, un parfait équilibre de savoir maîtrisé et de mauvais genre ! Ce polar à la française se joue des références et nous entraine vers des univers méconnus qu'il est fort captivant de découvrir. Les personnages sont attachants et on referme ce livre après avoir passé un très bon moment, à la fois intrigué et avec l'envie de pousser plus loin les recherches et riche de nouvelles connaissances sur l'histoire de la Couronne Britannique. Je le recommande chaudement !Note : 8/10 Chaperon Rouge A propos de ce livre : Site de l'éditeur : http://www.editions-lepommier.fr/
Tony Gheeraert est professeur de Lettres à l'université de Rouen et ancien élève de la très prestigieuse Ecole Normale Supérieure. Une bien vilaine rumeur a longtemps couru - et court toujours j'imagine - sur les professeurs de lettres, et notamment sur les universitaires, comme quoi nombre d'entre eux seraient des écrivaient frustrés. Sentence o combien stupide et mesquine vu que recherche, enseignement et écriture sont trois domaines bien différents. Les universitaires, au même titre que les critiques d'ailleurs, seraient donc des écrivains frustrés, incapables de sortir de la gangue de leur érudition. Merci pour les clichés ! Et bien fort heureusement, des professeurs tels que Tony Gheeraert viennent faire taire les mauvaises langues d'un habile pied de nez en nous offrant un bien agréable roman (et oui un roman, pas un essai, une hagiographie ou tout au autre article érudit, bien un roman avec plein de fiction, d'invention et d'imagination dedans ! Et il ya même de l'humour, si, si je vous l'assure !) qui va vous entrainer au plein de cœur de Cambridge et de ses mystères. Dépaysement garanti !Alors bien évidemment, de l'érudition il y en a aussi. Beaucoup même. Et c'est même d'ailleurs passionnant car vous aller revisiter une face bien souvent méconnue de l'histoire, celle de la révolution anglaise, dans un roman à la frontière entre polar et roman historique. Alors si en plus je vous dis qu'une ombre d'ésotérisme et de fantastique plane sur ce roman plein d'inventivité, qui se joue des lieux, de l'histoire et des personnages avec beaucoup de légèreté et de malice, vous me croyez ? Arnaud Rudel est un jeune chercheur en histoire moderne à la Sorbonne, spécialisé dans l'économie anglaise. Un jeune homme maladroit et un brin gaffeur, un éternel adolescent pas forcément à l'aise au milieu des thésards et des universitaires. Il est sur le point de rater sa thèse et de s'attirer les foudres des son directeur de recherche lorsqu'une invraisemblable proposition lui est faite: on lui offre la prestigieuse bourse de la fondation Blackwater ! L'occasion pour lui de passer une année complète à l'université de Cambridge en Grande Bretagne pour travailler sa thèse et partager le quotidien des plus imminents professeurs. Une occasion trop belle pour être vraie, un honneur qu'Arnaud ne semble pourtant pas mériter au vue de ses travaux. Mais le jeune homme aurait été remarqué par la présidente de la commission d'attribution des bourses lors de l'un de ses récents passages à Paris. Une aubaine… Mais la vie à la Blackwater House et au All Souls Collège ne sera pourtant pas de tout repos pour notre ami! Accompagné de son amie Véronique, une brillante chercheuse, Arnaud va devoir affronter de vieilles légendes qui refusent de s'éteindre et se heurter au lourd secret entourant l'histoire de John Blackwater, un fidèle du roi Charles Ier assassiné par sa mystérieuse épouse Charity Blackwater surnommée la Dame Noire. Les meurtres vont bientôt fleurir sur les pas de l'étudiant français et celui-ci va se retrouver bien vite confronté à l'hostilité des forces de l'ordre britanniques et condamné à enquêter sur les secrets enfouis autour de la Dame noire pour sauver sa peau et celle de ses amis…Enquête, vieilles légendes enfouies, mystères et rivalités universitaires vont devenir le quotidien d'Arnaud, pour le plus grand plaisir des lecteurs qui suivent pas à pas cette passionnante immersion dans un Cambridge plus vrai que nature. Hormis les libertés que prend l'auteur au sujet de l'illustre université et de l'histoire de John Blackwater, l'ambiance anglaise est parfaitement rendue, on est à Cambridge, on vit pleinement cette atmosphère un brin désuète et surannée, le parfum studieux des chambres d'étude, l'ambiance si particulière de cette ville si typiquement anglaise couchée sur les bords de la Cam. C'est d'ailleurs à mes yeux l'un des points forts du roman, son atmosphère si particulière que seul un universitaire pouvait nous restituer avec autant de précision et de réalisme. Le temps s'arrête à Cambridge, nous sommes projetés dans cet espace où l'érudition est reine et où les toges font encore partie du décor. Grandeur et décadence de l'université, Tony Gheeraert nous plonge aussi bien en plein cœur du monde prestigieux du All Souls College que dans l'histoire de la Couronne Britannique !A côté de cela l'enquête d'Arnaud n'est pas dénuée de nombreux rebondissements et malgré des dialogues parfois un peu trop figés et manquant de naturel, on se prend très vite au jeu et on suit avec grand plaisir les aventures de notre couple si mal assorti, la belle chercheuse érudite et son grand échalas maladroit ! Le Code de Cambridge est donc un très bon polar qui nous emporte vers les secrets de la révolution anglaise et qui nous ouvre les portes de l'une de ses plus prestigieuses institutions. Histoire, mystère, cryptographie (même si encore trop peu à mon gout malgré une très intéressante postface nous initiant à ses secrets), meurtres, énigmes et révélations viennent ponctuer ce roman plein de sincérité qui se veut aussi passionnant que divertissant. C'est à la fois léger et érudit, un parfait équilibre de savoir maîtrisé et de mauvais genre ! Ce polar à la française se joue des références et nous entraine vers des univers méconnus qu'il est fort captivant de découvrir. Les personnages sont attachants et on referme ce livre après avoir passé un très bon moment, à la fois intrigué et avec l'envie de pousser plus loin les recherches et riche de nouvelles connaissances sur l'histoire de la Couronne Britannique. Je le recommande chaudement !Note : 8/10
Chaperon Rouge
A propos de ce livre :
Site de l'éditeur : http://www.editions-lepommier.fr/
