Laurand
Delphine Rieu
Papille a une vie paisible sur la dérivante de Bourne, ses parents tiennent une auberge et tout les trois vivent au rythme des croisements d'îles, Papille en profite même pour troquer ses dessins contre les récits de voyage des mériliens, bref tout va pour le mieux... jusqu'au jour où son père est recruté pour aller à la guerre et abandonne Papille et sa mère Ama, il y a de ça un an. Depuis, Arvêche, l'oncle ivrogne de la jeune fille, est venu s'installer dans leur foyer et réclame la main d'Ama, qui décide de s'enfuir et trouver refuge dans la vallée minière de Pasticore... Laurand (jusqu'à présent illustrateur et story boarder) signe ici sa première incursion dans l'univers de la bande dessinée et pour l'occasion prend la double casquette de scénariste / dessinateur. Les Dérivantes est une série a priori destinée à un jeune public, en témoigne le format réduit et la politique tarifaire (elle aussi réduite) des humanos commune à ce genre de production, est propose une histoire plutôt simple et accessible qui ne sera pas forcement aux goûts des plus grands... dommage pour eux, car Laurand à partir de ce postulat classique arrive à rendre ses personnages attachants, ainsi il est très difficile de rester insensible au parcours de nos deux héroïnes qui semblent poursuivi par la malchance... c'est la force de ce premier tome que de montrer cette accumulation d'événements tragiques trouvant une sorte d'apothéose dans les toutes dernières pages. Il ne reste au lecteur que d'infimes espoirs de voir les choses s'arranger, comme l'hypothétique retour du père ou l'éventuelle intervention de l'étrange "gnome", ce qui bien sur augmentera l'impatience de connaître la suite de ces aventures maritimes. Le travail de Laurand pour les dessins est très emprunt de son expérience d'illustrateur pour des livres destinés à la jeunesse, les planches sont aérées, simples, limpides et les couleurs de Delphine Rieu parachèvent le tableau avec des tons pastel très variés qui amènent un peu de joie de vivre dans le "drame" qui se déroule. Les gros consommateurs de bds pourront bien évidemment trouver quelques reproches à faire à ce Dérivantes, notamment sur son manque d'originalité ne lui permettant pas de sortir de la masse des sorties du genre, les autres, surtout le jeune public, pourrait bien y trouver leur compte... Note : 6,5/10 gregore
Papille a une vie paisible sur la dérivante de Bourne, ses parents tiennent une auberge et tout les trois vivent au rythme des croisements d'îles, Papille en profite même pour troquer ses dessins contre les récits de voyage des mériliens, bref tout va pour le mieux... jusqu'au jour où son père est recruté pour aller à la guerre et abandonne Papille et sa mère Ama, il y a de ça un an. Depuis, Arvêche, l'oncle ivrogne de la jeune fille, est venu s'installer dans leur foyer et réclame la main d'Ama, qui décide de s'enfuir et trouver refuge dans la vallée minière de Pasticore... Laurand (jusqu'à présent illustrateur et story boarder) signe ici sa première incursion dans l'univers de la bande dessinée et pour l'occasion prend la double casquette de scénariste / dessinateur. Les Dérivantes est une série a priori destinée à un jeune public, en témoigne le format réduit et la politique tarifaire (elle aussi réduite) des humanos commune à ce genre de production, est propose une histoire plutôt simple et accessible qui ne sera pas forcement aux goûts des plus grands... dommage pour eux, car Laurand à partir de ce postulat classique arrive à rendre ses personnages attachants, ainsi il est très difficile de rester insensible au parcours de nos deux héroïnes qui semblent poursuivi par la malchance... c'est la force de ce premier tome que de montrer cette accumulation d'événements tragiques trouvant une sorte d'apothéose dans les toutes dernières pages. Il ne reste au lecteur que d'infimes espoirs de voir les choses s'arranger, comme l'hypothétique retour du père ou l'éventuelle intervention de l'étrange "gnome", ce qui bien sur augmentera l'impatience de connaître la suite de ces aventures maritimes. Le travail de Laurand pour les dessins est très emprunt de son expérience d'illustrateur pour des livres destinés à la jeunesse, les planches sont aérées, simples, limpides et les couleurs de Delphine Rieu parachèvent le tableau avec des tons pastel très variés qui amènent un peu de joie de vivre dans le "drame" qui se déroule. Les gros consommateurs de bds pourront bien évidemment trouver quelques reproches à faire à ce Dérivantes, notamment sur son manque d'originalité ne lui permettant pas de sortir de la masse des sorties du genre, les autres, surtout le jeune public, pourrait bien y trouver leur compte...
Note : 6,5/10
gregore