Blood on the Highway
Genre: Gore , Horreur , Vampirisme , Comédie
Année: 2008
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Barak Epstein & Blair Rowan
Casting:
Deva George, Nate Rubin, Robin Gierhart, Tony Medlin, Laura Stone, Chris Gardner, Nicholas Brendon, Tom Towles, Richard L. Olsen...
 

Petit film mais beaucoup de sang ! C'est un peu l'argument principal de vente de ce Blood on the Highway loin d'être inoubliable mais pas désagréable : du sang par litrons ! Mais d'highway, fort peu, à peine quelques kilomètres en fait, le temps pour trois jeunes partis en vadrouille de s'éloigner un peu de chez eux avant de se perdre dans la cambrousse ricaine qui, pour une fois, n'est pas habitée par de simples ploucs mais par des ploucs devenus vampires...

 

 

Les trois personnages principaux sont Bone, un costaud pas très finaud, tatoué et fumeur invétéré ; Sam, un crétin bavard doublé d'un niais, mais qui a un peu plus d'argent que les deux autres ; ce qu'a d'ailleurs fort bien compris Carrie, la troisième, qui le manipule à grands coups de langue... Après une première rencontre dans une supérette avec un caissier-vampire, les trois gugusses se retrouvent coursés par une horde goulue et trouvent refuge chez un étrange trio composé d'un illuminé bedonnant, Byron, d'une nymphomane chaude comme la braise, Lynette, et d'un obsédé sexuel, Roy, doté d'un micro-pénis (sic), "inverted penis" en fait, dans la VO.
Commence alors un siège qui verra les uns aiguiser leurs canines tandis que les autres prépareront des pieux. Le danger venant, comme souvent, de l'intérieur, c'est grâce à Sam que les suceurs de sang investiront en nombre la maison de Byron...

 

 

Film gore s'il en est, Blood on the Highway présente son lot de corps transpercés, de membres amputés et de peaux déchirées. Comédie d'horreur, il joue de cette surabondance d'hémoglobines pour faire rire, parfois avec réussite mais toujours avec lourdeur, ce que les amateurs apprécieront tandis que les autres se pinceront le nez. Pas bien fin tout ça, c'est vrai, et dans le genre parodique, on est assez loin de la réussite d'un Shaun of the Dead, mieux construit, mieux pensé, mieux réalisé et auquel il fait un petit clin d'oeil au détour d'une scène.
Mais on a affaire ici à un petit budget, qui s'assume comme tel et atteint à peu près sa cible, tout en parsemant ses séquences de référence plus ou moins voilées, à moult films gores bien sûr, mais aussi à Zombie, avec ses vampires faisant d'une supérette un lieu de consommation de sang frais ou à "Carrie", par le prénom de l'héroïne et parce qu'elle se balade une bonne partie du métrage le corps couvert de sang. Bone parle même de Trémors, vers la fin du premier quart d'heure, quand Sam commence à s'inquiéter de l'ambiance qui règne dans la ville de Fate, où ils viennent d'arriver.

 

 

Quelques bonnes idées viennent également pimenter le tout, comme ce côté normal ou humain, comme on voudra, qui continue d'animer les vampires, qui se réunissent, discutent, râlent, manifestent même, pour réclamer leur dose de sang ! La confrontation des différents personnages, classique dans les films de siège (même si celui-ci n'en est pas véritablement un) est amusante parce que franchement outrancière, portée dans son délire par Tony Medlin et Laura Stone, qui incarnent le moustachu polygame et l'épouse rebondie et folle de cul.
Les quelques explications données vers la fin du film sur l'origine de ces vampires ne convaincront pas grand-monde mais l'intérêt n'est de toutes façons pas là. Plutôt dans l'excès et le caractère paroxystique des séquences gores, qu'elles se déroulent dans la maison ou au supermarché, l'une des scènes rejoignant même le délire de Ricky-Oh, lorsqu'une tête est transpercée par un poing...

 

 

Quelques transformations monstrueuses viendront même ajouter une petite cerise sur ce gâteau imparfait, au scénario un peu trop léger mais au rythme à peu près tenu, non sans lorgner sur le côté craignos pour l'un d'eux, dont on ne sait s'il est moche pour faire peur ou pour faire rire. On penchera plutôt pour cette dernière solution en se disant qu'il y a dans cette production modeste primée dans plusieurs festivals (Kimera, Madison, Fantaspoa, Atlanta, ...) du Troma plutôt réussi.

Bigbonn

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