Beowulf
Genre: Fantastique , Action , Aventures , Heroic Fantasy
Année: 1999
Pays d'origine: Etats-Unis / Angleterre
Réalisateur: Graham Baker
Casting:
Christophe Lambert, Rhona Mitra, Oliver Cotton, Gotz Otto, Layla Roberts, Patricia Velasquez...
 

Dans un château, à une époque indéterminée, une bête d'origine inconnue décime les habitants chaque nuit. L'armée a établi une zone de quarantaine autour de la place, afin d'empêcher le mal de se répandre. Une femme affolée qui est parvenue à s'échapper est capturée par les soldats, et s'apprêtent à l'exécuter quand un certain Beowulf arrive et les en empêche. Lorsqu'il décide d'entrer dans le château, la femme préfère néanmoins revenir vers les soldats pour mourir rapidement. Beowulf est reçu par le châtelain, et offre son aide pour tuer la bête. Beowulf entretient lui-même le mystère sur ses origines : il guérit mystérieusement plus vite que les autres humains, et semble venu pour accomplir une mission.

 

 

Quand on jette un coup d'oeil sur la filmographie de notre brave Christophe® Lambert, on est un peu perplexe devant l'accumulation de navets en tous genres : du gros rouge qui tâche made in France ("Arlette", "Hercule et Sherlock"), aux suites à ne pas faire ("Highlander 3 et 4" ou "Fortress 2"), en passant par le n'importe quoi ("Adrenalin"). Mais de temps en temps, un miracle se produit et Lambert cartonne au box-office, sans vraiment savoir pourquoi ("Highlander", "Fortress", "Mortal Kombat"...). Entre les deux, il reste une poignée de films sympathiques ratés ou/et mauvais, mais incroyablement jouissifs car complètement désinhibés de toute velléité artistique, le but étant de profiter un maximum des retombées d'un gros succès du moment. Parmi ces merveilles ("La Proie", "Résurrection" ou "Day of Wrath"), le meilleur reste certainement Beowulf, incroyable patchwork censé surfer sur la mode des jeux vidéo, sur fond de musique de d'jeuns... Logique, vu que Cricri venait de cartonner dans une bouse intitulée "Mortal Kombat". Évidemment, le résultat n'est pas franchement le film techno-futuriste annoncé, mais un sympathique film d'action où Christophe saute comme un kangourou en affrontant un monstre, cousin éloigné d'un certain Predator, le tout filmé en Roumanie dans un château pour la petite touche rétro-moyenâgeuse (mais pas vraiment !)

 

 

Le scénario est très librement inspiré par le fameux poème épique anglo-saxon "Beowulf". De l'histoire originale, le script ne garde que le monstre "Grendel" et sa "moman" (la sorcière), le tout transposé dans une époque indéterminée. Le héros n'est plus ici un guerrier quelconque, mais bien le fils de Baal (traduisez le Diable). Immortel et damné, il passe sa vie à voyager et à combattre le mal sous toutes ses formes, cherchant ainsi sa rédemption.
Aux côtés de Cricri se rassemble une kyrielle de seconds rôles savoureux parmi lesquels Gotz Otto, le méchant de "Demain ne meurt jamais" dont la principale mimique est de grogner en écarquillant des yeux de mouton. Mais l'intérêt vient surtout du casting féminin, car les producteurs, d'une générosité peu commune, nous offrent trois joyaux étincelants dont la beauté est inversement proportionnelle à leur talent d'actrice.
Ainsi peut-on reconnaître, dans un rôle plutôt raccourci (!) , la délicieuse Patricia Velasquez, ancien mannequin qui fut l'héroïne des deux premiers opus de la série des "Momies", où elle interprète "Ankh Su Namun". Par la suite, on a pu la revoir dans le jouissif "Profession Profiler". Mais la vraie vedette est, bien sûr, Rhona Mitra, une actrice admirable qui n'hésite pas à abuser du wonderbra dans des tenues esthétiquement affriolantes, mais peu adaptées à la rigueur de la vie de château, au risque d'attraper une pneumonie (et avec les poumons qu'elle se paye, elle joue avec sa santé !). Cette beauté fut l'un des avatars "live" de la célèbre Lara Croft (époque "Tomb Raider 2"). La légende voudrait qu'elle fut choisie pour tourner dans le premier film mais fut virée au profit d'Angelina Jolie ( ?). Cette soi-disant mésaventure n'a cependant pas entamé ses ambitions cinématographiques, puisque la belle Rhona s'est façonnée une pittoresque et délectable carrière ("Get Carter", "Hollow Man", Highwaymen, Doomsday, "Skinwalkers", "Shooter", "Underworld 3").
Cerise sur le gâteau : la présence de la playmate Layla Roberts, vedette de nombreuses vidéos Playboy dans lesquelles elle exposait ses formes généreuses, et dont le titre de gloire est son rôle de danseuse et petite amie du personnage de Steve Buscemi dans "Armageddon" !

 

 

Comme on peut le constater, le film ne manque pas d'atouts pour faire passer un bon moment. Et comme d'habitude, Cricri a l'air de s'amuser comme un gosse et d'y croire un maximum (il y en a au moins un). Certes, le film est mauvais, mais comment peut-on résister à ce genre de spectacle décomplexé et régressif qui offre généreusement ce qu'on lui demande (sexe et violence). Car dans ce château médiéval perdu au fin fond d'un monde mystérieux et indéterminé, on croise, dans le désordre, une sorcière exhibitionniste (elle aussi joue avec sa santé en se promenant à moitié nue !) qui sort de la page centrale d'un magazine connu, un vilain monstre qui tue tout le monde et se déplace dans une sorte de brouillard perpétuel (problèmes de transit intestinal ?), un héros peroxydé (parce qu'il le vaut bien) et immortel (cherchez la référence), une bande de seconds rôles pittoresques dont la mission est de se faire allégrement massacrer, et une belle en détresse dont le rôle est de se faire allégrement sauter (pardon, sauver !). Tout cela tient dans nonante minutes, et sans temps mort s'il vous plaît ; la moindre des choses venant d'un réalisateur comme Graham Baker, qui a quand même réalisé "La malédiction finale" et les sympathiques Impulse et "Futur Immédiat".
Bizarrement, Beowulf fut son dernier film ! Par contre, Cricri poursuivit sa carrière, profitant du fait qu'il était à l'époque l'un des rares acteurs français qui pouvait monter le projet d'un film uniquement sur son nom, capitalisant sur le succès international d'un certain "Highlander". Ainsi, nous ne remercierons jamais assez le brave Cricri pour ces choix incongrus qui nous on fait passer de bons moments ; et pour cela, il lui sera beaucoup pardonné (mais pas trop !).

 

 

The Omega Man

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