Un terrible virus appelé "Le faucheur" annihile 90 pourcent des habitants d'Ecosse. Pour endiguer l'épidémie, le gouvernement anglais construit un mur infranchissable. L'Ecosse est désormais un no man's land barbare et violent où les survivants sont coupés du monde.
Lorsque 30 ans plus tard, le même virus réapparaît au coeur de Londres, un commando de choc part en mission suicide rechercher un éventuel vaccin dans une Ecosse contrôlée par des gangs rivaux...
Neil Marschall se fait plaisir en rendant "hommage" aux films qui influencèrent son cinéma. Dans une scène l'héroïne fait connaissance avec les hommes de son commando. "Je vous présente Miller et Carpenter" tout est presque dit, on pourrait aussi ajouter Romero ("Zombie") et Cameron (versions "Aliens"), plus toute une kyrielle de série b dont les films de cannibales italiens dont le réalisateur anglais rend hommage grâce à un insoutenable barbecue humain. Le film débute comme "New York 1997" et finis comme "Mad Max 2"; entre les deux, les amateurs noteront suivant leurs cultures les divers "emprunts", car Marschall ne se cache pas. Celui-ci utilise un matériel qui a déjà fait ces preuves pour réaliser un divertissement totalement décérébré, déjanté, bête et méchant. Marschall ose tout, les scènes gores sont nombreuses (avec une prédilection pour les décapitations), le tout manque quand même un peu de fesse pour que nous soyons tout à fait heureux !
Dommage car on pouvait compter sur la sexy Rhona Mitra qui incarne une Snake Pliskens pleine de charme et de punch, la moindre des choses pour celle qui fut l'une des incarnations live de Lara Croft. Une héroïne hors norme qui comme son modèle est borgne, mais qui utilise, au lieu d'un saillant bandeau, un faux oeil / Camera très utile pour voir dans les coins. Face à elle deux clans rivaux, le premier est composé d'une véritable bande d'enragé mené par un skinhead cannibale, l'autre est commandé un ancien scientifique transformé en dictateur qui vit comme au moyen age. Précisons que les deux leader son père et fils, ambiance ! Comme on le voit cela pioche dans tout les sens avec un incroyable aplomb et un culot monstre, mais le réalisateur ne s'en cache pas, ce qui rend l'oeuvre des plus sympathiques. Evidemment tout cela n'apporte pas grand-chose (sauf la folle envie de se replonger dans les nombreux modèles copiés), mais cela reste hautement jouissif, ce qui n'est déjà pas mal en soit. Et puis un film qui montre le postérieur de Rhona Mitra en cinemascope ne peut pas être totallement mauvais.
The Omega Man