Crater Lake Monster, The
Genre: Fantastique , Agressions animales
Année: 1977
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: William R. Stromberg
Casting:
Richard Cardella, Glen Roberts, Mark Siegel, Bob Hyman, Richard Garrison, Kacey Cobb...
 

Dans la petite ville de Crater Lake, la vie s'écoule paisiblement. Une équipe de trois scientifiques met à jour un réseau de galeries souterraines menant à une grotte. Ils y découvrent des peintures rupestres pour le moins étranges, représentant des hommes des cavernes luttant contre un… dinosaure ! Hélas, un éboulement oblige le trio à évacuer les lieux en catastrophe. L'incident est dû à la chute d'une météorite dans le lac avoisinant.
Cet événement va bouleverser l'existence de la population locale. Six mois plus tard, en effet, on constate qu'il n'y a plus de poissons dans le lac, du bétail disparaît, de même que des randonneurs, des pêcheurs, peut-être même des tourneurs-fraiseurs. Bref, ça pue ! Mais qui donc peut être responsable de toutes ces disparitions ? Ou plutôt... quoi ? En fait, la météorite, en tombant au fond du lac, a libéré un oeuf de plésiosaure demeuré prisonnier depuis des millions d'années. La chaleur dégagée par la météorite a fait office de couveuse (un "incubateur naturel", pour reprendre les mots de la jolie blonde scientifique) jusqu'à l'éclosion de l'oeuf.
Les jours suivants, les cadavres, comme les feuilles, commencent à se ramasser à la pelle. Le shérif local, Steve Hanson, aidé du Docteur Richard Calkins, mène l'enquête.

 

 

Dans le monde du bis, entre la lettre B et la lettre Z, The Crater Lake Monster a largement sa place (plutôt à côté du Z). Tout part sous les meilleurs auspices, il faut avouer, puisque le film est produit par Crown International Pictures, à qui l'on doit pas mal de "petites merveilles" comme "La Bête de Yucca Flats", "On a volé le cerveau d'Hitler", "Galaxina" ou "Maman est un loup-garou". Toutefois, il arrivera de temps à autres que C.I.P. finance quelques longs métrages sortant du lot, parmi lesquels Nightmare in Wax et "Policewomen".
C'est William R. Stromberg qui se trouve derrière la caméra, pour ce qui sera son unique expérience en tant que réalisateur. L'homme est avant tout connu pour... rien, en fait, puisqu'il est par ailleurs crédité au niveau des effets spéciaux sur le film à sketches "Night Train to Terror", et puis c'est tout. Ses deux fils, par contre, réussiront dans le milieu du cinéma, se faisant remarquer sur pas mal de films à gros budget.

 

 

Que dire de The Crater Lake Monster ? Déjà, on peut relever que le film a été tourné en Fanta-Mation, peut-être afin de briguer le prix citron, à défaut du prix orange tant convoité dans certains milieux. Après cette tentative peu convaincante, on est obligé de constater que le procédé Fanta a fait Pschitt.
Au niveau du casting, nul ne sera étonné d'apprendre que les acteurs renommés sont aux abonnés absents. Cela étant, on peut noter les présences de Richard Garrison ("The Zodiac Killer", "Le cauchemar de Freddy") et... puis voilà ! La plupart des acteurs sont amateurs et leur CV se limite en fait à The Crater Lake Monster (ce qui reste un titre de gloire, néanmoins).
A la vision du film, on a parfois l'impression de retourner vingt ans en arrière, essentiellement en ce qui concerne la conception de la créature et son animation en stop motion (animation en volume), rendue célèbre en 1925 par Willis O'Brien avec "Le Monde perdu" de Harry O. Hoyt, puis en 1933 avec "King Kong". On peut dire que le plésiosaure de The Crater Lake Monster est digne des dinosaures que l'on put voir dans des oeuvres des années 50, par exemple The Beast of Hollow Mountain, "King Dinosaur" ou encore Lost Continent. Pour autant, l'année 1977 offre un beau triplé dans le genre "dinosaures kitsch" puisque, outre le film qui nous intéresse ici, sort également La Planète des dinosaures et Le Dernier dinosaure (ce dernier avec un casting bien plus reluisant).

 

 

The Crater Lake Monster démarre pourtant de très honorable façon. C'est bien filmé, bien cadré, les acteurs sont dans le ton, avec ce teaser conduisant le trio de scientifiques jusque dans la grotte. La sortie en catastrophe par les tunnels menacés d'éboulement tient la route ; le spectateur pense alors avoir affaire à une bonne série B. Après, ça se corse. Entre les deux loueurs de bateaux limite rednecks, le shérif dont on peut admirer les superbes semelles dans son bureau, le couple qui fait du bateau sur le lac et les cadrages savants sur la tête du monstre qui prêtent plutôt à rire, on s'enfonce inexorablement dans le film fauché mais heureusement sympathique. L'intervention inattendue d'un braqueur de supermarché achève de faire basculer le film dans une autre dimension, jusqu'au combat final entre le plésiosaure et un tractopelle conduit d'une main de maître par le shérif qui, décidément, en a sous la semelle.
Ebahi, le spectateur regarde alors le dos de la jaquette du dvd édité par Le Chat qui Fume et lit : Le film qui n'inspira pas Steven Spielberg. Il est de ce fait rassuré et se sent prêt, désormais, à enfourner "Night Train to Terror" dans son lecteur. Mais pas tout de suite, quand même, faut pas déconner !

 

 

Flint


En rapport avec le film :

# La fiche dvd Le Chat qui fume de The Crater Lake Monster

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