Jour de la haine, Le
Titre original: Per 100, 000 dollari ti ammazzo
Genre: Western spaghetti
Année: 1967
Pays d'origine: Italie / Espagne
Réalisateur: Giovanni Fago
Casting:
Gary Hudson (Gianni Garko), Claudio Camaso, Claudie Lange, Fernando Sancho, Piero Lulli, Bruno Corazzari, Susanna Martinkovà, Andrea Scotti...
 

La jaquette vidéo de ce film paru chez Master Productions puis réedité par DEC, tout comme le générique de départ, en attribuent la paternité à Georges Combret, simplement ici superviseur de la version française. C'est en réalité le débutant Giovanni Fago qui se planque derrière la caméra, responsable deux ans plus tard du (trop) déroutant O'cangaceiro, plus portrait historique que véritable western permettant à Tomàs Milian de faire son show dans la peau d'un révolutionnaire brésilien affublé d'une coiffure afro atroce.

 


Le Jour de la haine s'avère de facture bien plus classique. Le script des frangins Martino et d'Ernesto Gastaldi décrit une tragique affaire de famille hantant les mémoires de Johnny Forest, le chasseur de primes (un Gianni Garko pré-Sartana) et de son frère Clint (Claudio Camaso), un bandit salopard de la pire espèce doublé d'un parricide (il a abattu de sang-froid son père). Johnny est sur les traces de Clint qui lui, cherche plutôt à mettre la main sur une caisse remplie d'or en compagnie de quelques acolytes.

 

Chasse à l'homme, argent convoité, trahison entre complices : rien de neuf sous le soleil d'Almeria, si ce n'est une poignée de séquences parvenant à échapper aux mailles d'un conformisme bien trop omniprésent ici. A commencer par la séquence d'introduction tout à fait réussie prenant place dans une chapelle. Fernando Sancho (dans la peau d'un... ? d'un... ? suspense... d'un bandit mexicain !!! oui, je sais, ça surprend toujours la première fois) et trois autres compadres pénètrent dans le lieu sacré, à la recherche de ce diable de Johnny Forest. Le couvercle d'un cercueil s'entrouvre, laissant dépasser une pétoire qui crible de balles les mercenaires. Sancho va con dios le menton perforé d'un simple tir. Net. Sans bavures.

 

 

Parmi les autres quelques séquences tirant leur épingle du jeu, citons le calvaire que Garko doit endurer, suspendu à une potence la tête en bas sous un soleil de plomb et la souffrance palpable lors de sa tentative pour détacher ses liens. Ou encore le face à face final entre Clint et Johnny, au milieu d'une tempête de sable.


De rares moments de fulgurance hélas noyés dans un océan de mélodrame ampoulé, visiblement inspiré de la rivalité, bien réelle celle-ci, entre Camaso et son frère, Gian-Maria Volonté (ressemblance troublante au passage), qui poussera Camaso au suicide quelques années plus tard, victime d'un complexe d'infériorité incurable. Même pas par l'alcool c'est dire.

 

 

Throma

 

A propos du film :

# Détail farfelu : la plupart des prénoms apparaissent francisés au générique : Serge et Lucien Martino, Eugène Alabiso, Fernand Sancho, etc.

 

En rapport avec le film :

# La fiche dvd Artus Films de Le jour de la haine
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