Massacre
Titre original: Massacro
Genre: Horreur
Année: 1989
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Andrea Bianchi
Casting:
Silvia Conti, Gino Concari, Patrizia Falcone, Danny Degli Espositi, Pier Maria Cecchini...
 

Dire que je m'étais assis avec une feuille et un stylo afin de prendre des notes afin de pondre cette chronique de ce film dont il est vrai je n'attendais pas grand-chose, et qu'en lieu et place je n'eut rien, cette intention fut donc vite abandonnée pour mieux m'avachir aux confins de l'ennui...
De quoi ça parle "Massacre" ? D'un film d'horreur en train de se faire, de meurtres réels reproduisant certaines scènes du film, d'érotisme gratuit (mais on connaît la prédisposition du réalisateur pour le genre), de spiritisme grotesque, en fait c'est tout, c'est déjà pas mal, on a le sentiment d'avoir déjà vu ça mille fois, ce n'est pas grave, je suis prêt à tout sauf que j'avais un peu oublié en route que nous étions alors en 1989...

 

 

Alors bon, c'est cautionné par Lucio Fulci, alors en contrat pour parrainer une série de (télé)films horrifiques tous à peu près aussi laids, ça commence donc par "Lucio Fulci Presents", et lorsqu'on sait le niveau de Fulci depuis l'amorce des années 80, ajouté à cela le talent très faible du réalisateur derrière la caméra, le bien nommé Andrea Bianchi, responsable (et coupable) de pas mal d'erreurs cinématographiques et quelques titres de gloire peu glorieux comme les réputés "Nude per l'assassino" ou "Malabimba", bref on ne s'attend tout de même pas à ce que la combinaison accouche d'une réussite. Le problème c'est qu'on accouche de bien pire.

De bien pire car passées les 10 premières minutes et un ou deux meurtres aux accents giallesques pas forcément malvenus, il ne se passe plus rien, le vide et le néant se rameutent dans une addition qui donne ceci : Zéro + Zéro = la tête à Toto. Bref, on s'y emmerde royalement à ce "Massacre", pire, c'est tellement exécrable que l'on peut heureusement faire pas mal de choses pendant une projection casanière, d'ailleurs pour ma part, j'ai épluché des patates et me suis mis à concocter un gratin dauphinois pour le soir, ce qui m'a permis, aidé même, à arriver au terme de ce calvaire anti-cinématographique.

 

 

La musique tout d'abord, avec ses synthés dégueulasses, informes, sans âmes, pire qu'une musique d'ascenseur où au moins, elle n'a pas à accompagner une quelconque histoire hormis la montée de quelques étages. Des guitares aux accents hard-rock progressiste surgissent parfois de nulle part, ils sont autant rédhibitoires que le reste. Des acteurs exécrables comme on en a peu vu. Ceux-ci sont tellement creux qu'on finit presque par les confondre, faut dire en passant qu'on se contre-fiche aussi totalement de ce qui nous est raconté. Une mise en scène moins excitante que celle-ci ne doit pas être facile à trouver. Peut-être même qu'Andrea Bianchi n'en a que faire de son film, alors qu'irions-nous nous-même nous y intéresser ?

Et puis comble du comble, le film en train de se tourner nous est présenté comme un film d'horreur ringard, un peu comme si Bianchi savait de quoi il causait, sans avoir jamais mis les pieds dedans, une sorte de recul sans recul puisqu'avec ses meurtres tranchants et ses moines-trolls le film en tournage semblait au final bien plus fun que ce massacre de "Massacro" d'une tristesse infinie, d'un ennui profond...

 

 

Même les scènes de voyeurisme lesbien par fenêtres interposées sont d'une bêtise et d'une laideur repoussante. Les femmes n'y sont d'ailleurs pas excitantes, elles provoqueraient presque la nausée, le dégoût. Non, si la légitimité de l'existence d'une telle "oeuvre", je ne saurai remettre en cause, en revanche la légitimité d'éviter ce navet fini demeure certaine. Et puis emmerder au cinéma n'est vraiment pas décent...

 

Note : 1/10

 

Mallox
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