En Chine, au XIème siècle, la guerre bat son plein. Dans la région du mont Zu, une guerre, ayant pour enjeu le sort du monde, est en cours. L'incarnation du Mal, la Bête, est sur le point de renaître de ses cendres. Des chevaliers, des moines guerriers, luttent pour vaincre le mal, mais en vain. Jusqu’au jour où un jeune éclaireur va venir bouleverser le destin du monde.

 

 

Tsui Hark réalise en 1982 ce fameux "Zu, les guerriers de la montagne magique", révolutionnant un cinéma cantonais, estomaqué par le déluge d'effets spéciaux jusqu'alors inédits dans le cinéma populaire asiatique. Entouré d'une équipe de techniciens américains, (la fine fleur des effets visuels issue de l'école "Star Trek", "Star Wars", "Tron"... excusez du peu) et bénéficiant d'un budget colossal pour l'époque. Le résultat est tout bonnement stupéfiant (rappelons-nous que nous sommes en 1982). L'action se déroule à cent à l'heure, ne laissant que peu de répit au spectateur. Dès que l'action s'estompe, le rythme reste soutenu grâce à une solide dose d'humour.
Bien sûr le film est perfectible et est bourré d'erreurs, mais ce Zu n'est que le deuxième film "important" de Tsui Hark (après "Butterfly murders"), et les diverses invraisemblances et autres absurdités sont pardonnables. Le problème aujourd'hui vient principalement de l'âge du film. En effet, si la réalisation est impressionnante pour l'époque, force est de constater que le film et ses effets spéciaux ont terriblement mal vieilli ainsi, ce qui impressionnait jadis porte à sourire aujourd'hui.

 

 

Qu'à cela ne tienne, "Zu, les guerriers de la montagne magique" reste un bon divertissement. Bon enfant et sans complexe, il propose quelques moments de pur bonheur visuel. Et prouve si c'est encore nécessaire, l'immense talent de son réalisateur. Petit conseil d'ami, évitez à tout prix la VF qui est absolument insupportable. Croyez-moi, la VOSTF s'impose (comme d'habitude).

 

Nickbur