Nuit de la Comète, La
Titre original: Night of the Comet
Genre: Science fiction , Zombie , Horreur
Année: 1984
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Thom Eberhardt
Casting:
Catherine Mary Stewart, Kelli Maroney, Robert Beltran, Mary Woronov...
 

Lors des fêtes de fin d'année, à Los Angeles, tout le monde fait la fête : c'est Noël, certes, mais il y a aussi une comète qui doit passer, laissant dans son sillon une superbe traînée rouge dans le ciel. Cette même comète est à l'origine de la disparition des dinosaures ? Pas grave ! On fait la fête quand même, et on la regarde passer ! C'est ça, le bon esprit des années 80... Sauf que du coup, dès le lendemain toute la population ou presque est réduite à l'état de cendre, ou encore pour les moins fortement irradiés à celui de zombies agressifs. Il n'y a plus grand monde, si ce n'est deux soeurs et un camionneur, qui vont se ressembler dans une station de radio en attendant des jours meilleurs. Mais de vilains scientifiques ourdissent un sombre complot ! Nos trois héros parviendront-ils à survivre ?

 

 

"La Nuit de la Comète" est la quintessence des années 80. Il faut le voir pour le croire. Déjà, le film ne possède pas de BO au sens propre du terme. Sa musique envahissante est constituée de chansons mi-pop mi-new wave bourrées de synthétiseurs, qui fleurissaient au coeur de la décennie pour le plus grand désarroi des mélomanes. Et bien sûr, que les trois personnages principaux (dont deux ont survécu en faisant l'amour au lieu de regarder la comète : comme quoi, faire ça à Noël, c'est moins dangereux qu'un Vendredi 13) viennent à s'abriter dans une station de radio n'arrange rien. Surtout vu le look de la station en question : des néons partout, des meubles au design tordu, des carrelages à damiers bicolores... Le cadre parfait pour accueillir des gens qui eux aussi sont très 80's, avec leurs coupes de cheveux longues et frisouillées façon caniches à poil long, leurs épaulettes et, pour la plus saugrenue des trois, le costume de pom-pom-girl. Ca colle en tout cas très bien avec les personnalités de chacun : l'homme blagueur, la grande soeur concernée et la petite soeur lunatique, qui alterne entre bouderies et totale inconscience de la nouvelle situation mondiale (elle s'en fout et continue à sautiller joyeusement partout !).
Mais bien entendu, même si l'intrigue à tendance à stagner et que les trois survivants ne savent pas trop quoi faire, il faut bien passer le temps, et sortir. Monsieur part à San Diego pour voir comment se porte sa maman (!). Et les filles se promènent dans des rues toutes vides, qui depuis le passage de la comète n'ont d'autre intérêt que ces petits tas de sables sortants des vêtements au sol, débris de ceux qui furent des êtres humains peu de temps auparavant. Et puis il faut dire que la lumière laissée par la queue de la comète est attractive, surtout pour la mode des années 80 : tous les extérieurs se remarquent en effet par les teintes rouges-oranges-rose imposées fort peu délicatement par l'emploi abusif de filtres colorés.

 

 

Quant aux zombies, on en croise quelques un, mais pas beaucoup. De mémoire, quatre ou cinq spécimens dans tout le film (dont certains qui n'ont même pas d'existence réelle puisqu'ils sont le fruit d'un cauchemar). C'est dire qu'on commence un peu à s'emmerder, et ce n'est pas le mini conflit entre soeurs qui viendra redynamiser le spectacle : la petite soeur reproche à la grande de toujours lui piquer ses mecs. C'est pas très "bath", pour reprendre l'expression d'un des personnages. Heureusement, elles feront la paix et partiront faire du shopping ! Une référence au "Zombie" de Romero, comme d'ailleurs l'histoire générale du film ? Sûrement. D'autant qu'elles croiseront de méchants punks.
Puis viendra donc le temps de conclure le film, avec un retour aux scientifiques entraperçus jusqu'ici dans quelques scènes, et qui prévoient de combattre les radiations en s'emparant des survivants non contaminés pour récupérer leur sang. Rien de bien particulier ici non plus. Toute juste signalerons nous la présence de Mary Woronov, une habituée des productions Corman et des films de Joe Dante.

 

 

"La Nuit de la Comète", de par son look spécial et son côté apocalyptique, peut faire illusion quelque temps, mais le désespérant manque de scénario viendra facilement à bout du semblant de fascination qu'on pouvait éventuellement éprouver au début. Restera un film trop long, trop téléphoné, trop chiche en zombies... Pas terrible.

Note : 4/10

 

Walter Paisley
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