Parasites
Titre original: Parasite
Genre: Horreur
Année: 2004
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Andrew Prendergast
Casting:
Saskia Gould, Gary Condes, Conrad Whitaker, G.W. Stevens...
 

Pour ceux qui pensent que les CGI foireux d'aujourd'hui seront pour nos descendants l'équivalent de ce que les monstres en caoutchouc sont pour nous aujourd'hui, Parasite est fait pour vous. Cette production Sci-Fi Channel est signée de la patte mal assurée d'un novice totalement dépourvu de talent : Andrew Prendergast. Ce monsieur nous invite, avec ses collaborateurs scénaristes (sûrement des compagnons de beuverie), à suivre l'histoire mi-Alien mi-Un Cri Dans l'Océan d'une station de forage pétrolière, isolée en pleine mer, et destinée à être abattue sous peu.
Des nettoyeurs sont envoyés sur place pour nettoyer une dernière fois les lieux, mais, et c'est là que le bât blesse, le matériel qu'on leur a fourni est un produit dangereux, qui risque fort de transformer les bestioles du coin en monstres assoiffés de sang. Rejoints par une ex-écolo devenue la représentante scientifique de la vilaine compagnie à qui l'on doit cette odieuse machination et par une bande de terroristes écologistes venus pour protester activement, ils devront très vite faire face aux bestioles du coin, qui effectivement ont sauté sur l'occasion pour se transformer en monstres assoiffés de sang.

Si cette histoire convenue pouvait à la rigueur accoucher d'un film sympathique, il n'en est rien. Vraiment pas grand chose à sauver dans ce Parasites, dont l'intérêt principal, les monstres (en gros, des serpents aquatiques) se voit totalement raté. Non seulement ces créatures possèdent un aspect numérique infâme, mais en plus elles ne sont guères actives. Sortant rarement de leurs cachettes, elle boulotteront ici ou là quelques traînards, sans pour autant que leurs repas ne soient le moins du monde sanglants. Il faut dire que Prendergast a voulu s'inspirer du Alien de Ridley Scott, qui lui aussi dévoile parcimonieusement sa créature en privilégiant un climat de tension permanente. Mais les efforts du réalisateur se révèlent ici désespérément vains.
La faute à la production, qui n'a pas dû payer sa dernière facture d'électricité, tant les éclairages sont indigents. Certes, l'intrigue nous dit que l'électricité est coupée. Mais enfin, était-ce une raison pour éclairer le film à coups de lampes torches ? Les pauvres bougres chargés de rétablir le courant dans le film (et sur le plateau, donc) illustreront à eux seuls le film dans son ensemble : on parcourt les couloirs. On croit avoir trouvé une solution, mais en fait non. Puis on finit par fuir devant une créature qui se fait mollement sentir. Ce schéma répétitif interviendra régulièrement, pour beaucoup des personnages, se promenant souvent en petits groupes.


Des personnages d'ailleurs indigents, dépourvus du moindre intérêt, et dont même les sursauts d'intelligence laissent perplexe (et allons-y pour explorer les conduits d'aération avec une caméra fixée sur une voiture téléguidée). Ce qui n'empêchera pas le scénario de s'attarder sur quelques foutaises les concernant, comme cette histoire d'amour passée entre la scientifique et le chef des terroristes écolo, cet autre qui pleure encore la dramatique disparition de sa femme, ou enfin ce malabar tout en muscle qui fait part d'un sentimentalisme touchant lorsqu'il nous explique (mal, car dès qu'il ouvre la bouche, c'est pour dire des conneries) pourquoi il est devenu ce qu'il est.
Les actrices, elles, seront filmées de façons avantageuses (vue plongeante sur des décolletés avouons-le peu fournis, contre-plongée sur des fesses en train de monter une échelle) ou mises dans des situations tendancieuses ("Oh, j'ai besoin d'un bout de tissu ! Je vais déchirer mon débardeur !"). Echouant ne serait-ce qu'à rendre ses actrices sexy, que pouvions-nous demander à un Prendergast à côté de la plaque ? Rien.


Les scènes d'action, montées en dépit du bon sens et de la lisibilité, sont moches. Mais rien de comparable à la véritable immondice que constitue la fin du film, véritable étalage d'effets numériques complètement foireux qui amuseront donc nos amis amateurs d'effets spéciaux pourris (faut se la coltiner, la pluie qui tombe en numérique, quand même). Et tout cela de s'achever par un atterrant pied-de-nez adressé aux vilains industriels tout corrompus.
Parasites est donc nul. Quelques effets humoristiques involontaires n'y changeront rien, même s'ils pourront éventuellement justifier un achat à très bas prix dans les bacs à soldes.

Note : 2/10

 

Walter Paisley
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