Une créature de rêve
Titre original: Weird Science
Genre: Comédie , Fantastique
Année: 1985
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: John Hughes
Casting:
Anthony Michael Hall, Kelly Le Brock, Ilan Mitchell-Smith, Michael Berryman, Vernon Wells, Bill Paxton, Robert Downey...
 

Pour Gary et Wyatt, deux losers typiques de l'adolescence lycéenne, la vie n'est pas facile, surtout du point de vue amoureux et sexuel. Alors que leurs glandes les travaillent depuis pas mal de temps, pas moyen de se lever un joli petit lot et leur seule réussite dans ce rayon semble être fantasmatique. Jusqu'au jour où... se couvrant d'un couvre-chef improbable (un soutien-gorge), mélangeant culte semi-vaudou et technologie de pointe (Wyatt est un surdoué de l'informatique), ils arrivent à créer... Lisa! Une femme parfaite à tout point de vue puisqu'elle est à la fois canon, cool, intelligente et prête à tout pour satisfaire ses "géniteurs"...

Nos deux puceaux plutôt pitoyables vont donc se mettre à relever la tête (en attendant mieux), entrainés par leur créature de rêve, s'ivrogner gentiment dans un club au milieu de gros blacks aussi sympas qu'impressionnants, conduire sans permis décapotable, Porsche et Ferrari et même se découvrir une multitude de nouveaux amis lors de la petite fête improvisée par Lisa chez Wyatt...

 

 

Le rêve d'une fin d'adolescence festive, sexuelle et trépidante leur semble donc promis, et même la rencontre du grand amour en la personne de deux filles qui leur plaisent et semblent à présent les remarquer (au passage, on remarquera la coupe de la blonde, façon... lévrier afghan toiletté je dirais...) Mais, jamais loin du rêve, il y a le cauchemar et ses limbes sinistres d'où surgissent trop souvent des êtres effroyables. Pour Gary et Wyatt: rien moins qu'une bande de motards dégénérés emmenés par Michael Berryman (l'homme à la tête en pain de sucre, comme disait l'autre) et Vernon Wells! Ce dernier, pas dépaysé des étendues désertiques madmaxiennes se traîne ici encore une dégaine incroyable de loubard queer avec crête, cuir, clous et résille.

John Hughes a réalisé dans les années 80 plusieurs comédies plutôt sympas ("Breakfast Club", "La folle journée de Ferris Bueller") qui se distinguaient du lot souvent médiocre des teen-movies. Ici, Lisa est une femme qui permet surtout aux deux personnages de se révéler à eux-mêmes et aux autres, de prendre confiance en eux et d'affronter leurs démons. Bon, c'est vrai, le fait qu'ils restent habillés en prenant une douche avec elle prouve aussi qu'ils ont encore pas mal de chemin à faire mais... il faut un début à tout.

 

 

Plus de 20 ans après, le film tient encore la route: l'intrigue est simple et basée sur un thème archi-classique du film fantastique: donner la vie à une créature (cf. Frankenstein, "mais en mieux", comme le dira Gary) et en subir les conséquences, dans un esprit de teen-movie mais ni vulgos ni trop guimauve; le casting est excellent, avec notamment Anthony Michael Hall qui cabotine allègrement, ne rechignant pas à en faire trop en roulements d'yeux ou voix qui part en vrille; Wells et Berryman qui assument pleinement leurs physiques de brutes, avec une louche d'auto-dérision tout à fait bienvenue; Kelly LeBrock et sa plastique impeccable; les effets spéciaux s'intègrent bien dans l'histoire et, s'ils font leur âge (notamment au niveau des effets informatiques), ils correspondent bien à l'esprit du temps. Enfin, pas mal de gags sont tout à fait réussis et, pour une comédie, c'est quand même l'essentiel. Pur produit des années 80, Une créature de rêve a ravi pas mal d'ados boutonneux lors de sa sortie dans les salles. 25 ans après, alors que la momification lente mais certaine de ces ex-ados est en cours, les aventures de Lisa, Gary et Wyatt peuvent encore trouver grâce à leurs yeux.

 

 

Bigbonn
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