Enfer, L' - Bach Films |
Écrit par Flint |
Région : Zone 2 PAL
Commentaire : L'Enfer constitue l'un des titres lancés par Bach Films pour la sortie de sa nouvelle collection consacrée aux grands classiques du cinéma italien. Neuf films parmi lesquels trois muets, dont L'Enfer est le plus ancien. Il conviendra donc de ne pas être exigeant quant à la qualité de l'image, concernant une oeuvre filmée voici plus d'un siècle. L'éditeur nous propose ici un master qui n'est pas le meilleur, puisqu'il ne s'agit pas en l'occurrence de la version restaurée par la Cinémathèque de Bologne en 2006 (et qui fut commercialisée en 2011, à l'occasion du centenaire du film). Par contre, soyons reconnaissants à Bach Films d'avoir choisi la meilleure partition musicale, sachant que la musique originale de Raffaele Caravaglios était définitivement perdue. Les Etats-Unis avaient eu la mauvaise idée de sortir L'Enfer en 2006 avec un accompagnement musical de Tangerine Dream, Edgar Froese (leader du groupe) recyclant pour l'occasion son concept-album "Inferno" enregistré en 2002. Il va sans dire que voir L'Enfer avec Tangerine Dream en fond musical (même si le groupe a fait par ailleurs d'excellentes B.O.) est une torture équivalente à celle provoquée par Giorgio Moroder avec "Metropolis" en 1984.
Le dvd italien sorti en 2011 proposait quant à lui deux choix de bandes musicales créées pour l'occasion : l'une électro-acoustique par le groupe Edison Studio, l'autre par le pianiste Marco Dalpane. C'est cette dernière qui figure sur le dvd de Bach Films, la plus en phase avec le film de Padovan et Bertolini.
Nous le retrouvons assis confortablement dans l'un des fauteuils de l'Escurial Panorama, cinéma indépendant d'Art et d'Essai du 13e arrondissement de Paris. Affable, Jean A. Gili fait un tour d'horizon rapide du cinéma italien qui, de simple cinéma d'attraction, devînt (grâce à L'Enfer notamment) un art plus ambitieux. Il évoque ensuite Dante Alighieri, réformateur de la langue italienne, pour se concentrer ensuite sur le film de Padovan et Bertolini, les différentes étapes de sa production, du tournage, afin d'aboutir à ce qui fut le premier long métrage italien. L'historien du cinéma explique enfin les raisons du succès de L'Enfer, avec une aisance qui ne faiblit pas durant les quelque quinze minutes d'un entretien constituant au final un complément utile au film.
Note : 7,5/10 |