L'Enfer des Mandingos - 1976 |
Écrit par Mallox |
En 1976, après le détonnant Mandingo de Richard Fleischer qui plomba la carrière du réalisateur de Blind Terror, Steve Carver s'attelait à une suite...
L'Enfer des Mandingos - 1976
Commencé par Burt Kennedy, poursuivi et fini par Steve Carver suite à désaccord du premier avec Dino De Laurentis, L'Enfer des Mandingos ne vaut pas tripette au regard de son prédécesseur signé Richard Fleischer. Le résultat est forcément décevant, a fortiori au regard de son incroyable casting. Pourtant, là où le Fleischer passait de manière sournoise et vénéneuse, cette suite ne s'embarrasse pas de finesse et on frôle la caricature ; même dans son aspect "anti-En emporte le vent", on a droit à une réplique de Hattie McDaniel.
Reste que petit à petit on se laisse prendre par cette sorte de passage en force, en grande partie grâce aux acteurs, notamment Yaphet Kotto, formidable. À ce sujet, c'est fou comme le scénario de Paul Dehn pour le très engagé et très violent Conquest of the Planet of the Apes, lui-même inspiré de Spartacus, semble avoir fait des émules. Du reste le final n'est que révolte, avec ce même côté sacrificiel.
Pam Grier y est gironde comme pas une (qu'on apprécie Tarantino et ses emprunts ou non, faut quand même admettre qu'il lui a filé un beau rôle avec Jackie Brown et son final mélancolique), Ken Norton parvient à passer même s'il devait être plus doué pour la boxe que pour la carrière d'acteur (il est ici le garant d'un spectacle un peu limité où l'action et la force prennent le dessus sur la psychologie), et John Colicos (le méconnu Breaking Point de Bob Clark) en fait des tonnes en propriétaire "folle sadique refoulée". Isela Vega, vétérante avec plus de 100 films au compteur depuis 1960 (dont Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia) et qui poursuit encore à ce jour sa carrière (Dora et la cité perdue) y livre un chouette prestation également.
Finalement, L'Enfer des Mandingos est à voir comme une série B de luxe, lorgnant vers le Bis, avec comme atouts principaux ses acteurs. Quant à Steve Carver, il fait le job, sans génie mais pas de façon honteuse non plus. Les amateurs de bisseries le connaissent bien pour The Arena, Super nanas alias Big Bad Mama, avant de faire tourner Chuck Norris avec Christopher Lee (Dent pour dent) ou avec David Carradine (Œil pour œil) pour des petites friandises d'action.
|