Décidément, anthologies et festivals semblent aller de paire ces dernières années puisque les Utopiales et les éditions ActuSF d'un coté et les Imaginales et Mnémos de l’autre se sont amusés à sortir des anthologies thématiques ces deux dernières années. Ils remettent tous le couvert cette année pour une troisième session et sont rejoints par le festival Zone Franche et les éditions Asgard pour la première fois.Le thème en est la jeunesse éternelle, cette impossible quête qui fait vendre pilules miracles, lifting ou même du botox. Autrefois, c'était l'apanage des dieux et des hommes, tels Gilgamesh ou Nicolas Flamel, essayaient de l'atteindre via des quêtes ou des expériences alchimiques. Quand elle est obtenue, elle peut-être autant bénédiction que malédiction, mais malgré les progrès de la science reste juste une vague utopie...Plus que la chirurgie esthétique ou la médecine, l'informatique et les mondes virtuels peuvent être la solution si on en croit les nouvelles de Julie Blanc, Elisabeth Ebory et Lucie Chenu. Les deux dernières nous racontent dans leurs nouvelles les balbutiements de la technologie qui nous offriraient ce progrès. Chez Elisabeth Ebory, c'est un journaliste défiguré qui va enquêter sur une société qui propose de numériser les personnalités tandis que chez Lucie Chenu, une femme plongée dans un coma artificiel essaye de revivre les meilleurs moments de sa vie. Chez Julie Blanc, cette méthode est arrivée à son paroxysme, mais une jeune femme va découvrir que derrière ces personnalités ne se cachent probablement rien d'autre que des données. Bien que partageant le même thème, ces trois nouvelles se révèlent plutôt différentes dans leur forme et dans leurs récits.Si la technologie semble être aujourd'hui la méthode la plus probable pour accéder à la jeunesse éternelle, autrefois c'était bien entendu la magie comme nous le montre Julien d'Hem, Jean Millemann ou Jean-Michel Calvez. Très classique, Julien d'Hem nous conte l'histoire d'un adolescent voulant devenir un puissant magicien et qui va sombrer du coté obscur de la force; il atteindra l'immortalité d'une manière imprévue... Quant à Jean-Michel Calvez, il s'intéresse à un groupe de jeunes femmes, voire même de filles, vivant recluses.Chez Jean Milleman, la magie donnera naissance à un être immortel, mais non fait de chair puisqu'il s'agit d'un Golem, mais vu la mission qui lui est confiée, l'éternité risque de ne pas être assez longue pour lui! Une nouvelle qui montre que l'humanité, si elle n'accède pas à l'éternité, a le pouvoir de la donner, idée qu'on trouve aussi dans la nouvelle de Partick Eris et Nemo Sandman qui met en scène une Intelligence Artificielle enquêtant sur le premier meurtre après de nombreuses années de paix. Un récit où l'on retrouve les mondes virtuels et confirme qu'ils sont décidément imparfaits. Mais la vie éternelle, ça peut être aussi un prix à payer comme vont le montrer Peggy Van Peteghem, Elodie Meste et David Bry à travers trois rencontres. Les deux jeunes gothiques de Peggy Van Peteghem vont découvrir qu'il ne faut pas faire de parties de strip-poker le soir dans les cimetières tandis que chez Elodie Meste, un quarantenaire alcoolique aurait dû se méfier de la jeune femme qui est venue le draguer. A l'opposé, c'est peut-être le visiteur qui rendra un grand service chez David Bry puisqu'il offrira une libération à une vieille femme qui a voulu goûter à un cadeau qui s'est révélé empoisonné. Et pour finir, on notera que Vincent Mondiot voit à la fois comme une bénédiction et une malédiction de pouvoir revivre sa jeunesse indéfiniment, mais encore faut-il savoir la laisser partir à un moment... Pour cette anthologie, Thomas Riquet a donc choisi des textes parfois proches sur le fond et parfois dans les thèmes mais qui arrivent à se différencier, ambiance gothique pour Peggy Van Peteghem, alors qu'avec une histoire similaire Elodie Meste s'essaye à un ton plus triste, tandis que Lucie Chenu et Vincent Mondiot s'essayent quand à eux à des tons plus rock, tendance woodstock pour la première et plus punk/grunge pour le deuxième. Chez Sandman+Eris ou chez Elisabeth Ebory, le ton se fait plus technologique alors que chez Jean-Michel Calvez et Jean Millemann, les textes se font plus bucoliques. Bref, une anthologie qui aborde un thème universel de différentes manières tout en jouant avec ses artifices classiques tels que le vampirisme ou la magie et ses versions plus modernes telles que l'informatique ou les pouvoirs psychiques. Du coup, le sujet est traité de manière intéressante, mais un peu trop universitaire pour être vraiment original.Note : 7/10 Stegg A propos de ce livre : - Site de l'éditeur : http://www.editions-asgard.com/
Décidément, anthologies et festivals semblent aller de paire ces dernières années puisque les Utopiales et les éditions ActuSF d'un coté et les Imaginales et Mnémos de l’autre se sont amusés à sortir des anthologies thématiques ces deux dernières années. Ils remettent tous le couvert cette année pour une troisième session et sont rejoints par le festival Zone Franche et les éditions Asgard pour la première fois.Le thème en est la jeunesse éternelle, cette impossible quête qui fait vendre pilules miracles, lifting ou même du botox. Autrefois, c'était l'apanage des dieux et des hommes, tels Gilgamesh ou Nicolas Flamel, essayaient de l'atteindre via des quêtes ou des expériences alchimiques. Quand elle est obtenue, elle peut-être autant bénédiction que malédiction, mais malgré les progrès de la science reste juste une vague utopie...Plus que la chirurgie esthétique ou la médecine, l'informatique et les mondes virtuels peuvent être la solution si on en croit les nouvelles de Julie Blanc, Elisabeth Ebory et Lucie Chenu. Les deux dernières nous racontent dans leurs nouvelles les balbutiements de la technologie qui nous offriraient ce progrès. Chez Elisabeth Ebory, c'est un journaliste défiguré qui va enquêter sur une société qui propose de numériser les personnalités tandis que chez Lucie Chenu, une femme plongée dans un coma artificiel essaye de revivre les meilleurs moments de sa vie. Chez Julie Blanc, cette méthode est arrivée à son paroxysme, mais une jeune femme va découvrir que derrière ces personnalités ne se cachent probablement rien d'autre que des données. Bien que partageant le même thème, ces trois nouvelles se révèlent plutôt différentes dans leur forme et dans leurs récits.Si la technologie semble être aujourd'hui la méthode la plus probable pour accéder à la jeunesse éternelle, autrefois c'était bien entendu la magie comme nous le montre Julien d'Hem, Jean Millemann ou Jean-Michel Calvez. Très classique, Julien d'Hem nous conte l'histoire d'un adolescent voulant devenir un puissant magicien et qui va sombrer du coté obscur de la force; il atteindra l'immortalité d'une manière imprévue... Quant à Jean-Michel Calvez, il s'intéresse à un groupe de jeunes femmes, voire même de filles, vivant recluses.Chez Jean Milleman, la magie donnera naissance à un être immortel, mais non fait de chair puisqu'il s'agit d'un Golem, mais vu la mission qui lui est confiée, l'éternité risque de ne pas être assez longue pour lui! Une nouvelle qui montre que l'humanité, si elle n'accède pas à l'éternité, a le pouvoir de la donner, idée qu'on trouve aussi dans la nouvelle de Partick Eris et Nemo Sandman qui met en scène une Intelligence Artificielle enquêtant sur le premier meurtre après de nombreuses années de paix. Un récit où l'on retrouve les mondes virtuels et confirme qu'ils sont décidément imparfaits.
Mais la vie éternelle, ça peut être aussi un prix à payer comme vont le montrer Peggy Van Peteghem, Elodie Meste et David Bry à travers trois rencontres. Les deux jeunes gothiques de Peggy Van Peteghem vont découvrir qu'il ne faut pas faire de parties de strip-poker le soir dans les cimetières tandis que chez Elodie Meste, un quarantenaire alcoolique aurait dû se méfier de la jeune femme qui est venue le draguer. A l'opposé, c'est peut-être le visiteur qui rendra un grand service chez David Bry puisqu'il offrira une libération à une vieille femme qui a voulu goûter à un cadeau qui s'est révélé empoisonné. Et pour finir, on notera que Vincent Mondiot voit à la fois comme une bénédiction et une malédiction de pouvoir revivre sa jeunesse indéfiniment, mais encore faut-il savoir la laisser partir à un moment... Pour cette anthologie, Thomas Riquet a donc choisi des textes parfois proches sur le fond et parfois dans les thèmes mais qui arrivent à se différencier, ambiance gothique pour Peggy Van Peteghem, alors qu'avec une histoire similaire Elodie Meste s'essaye à un ton plus triste, tandis que Lucie Chenu et Vincent Mondiot s'essayent quand à eux à des tons plus rock, tendance woodstock pour la première et plus punk/grunge pour le deuxième. Chez Sandman+Eris ou chez Elisabeth Ebory, le ton se fait plus technologique alors que chez Jean-Michel Calvez et Jean Millemann, les textes se font plus bucoliques. Bref, une anthologie qui aborde un thème universel de différentes manières tout en jouant avec ses artifices classiques tels que le vampirisme ou la magie et ses versions plus modernes telles que l'informatique ou les pouvoirs psychiques. Du coup, le sujet est traité de manière intéressante, mais un peu trop universitaire pour être vraiment original.Note : 7/10
Stegg
A propos de ce livre :
- Site de l'éditeur : http://www.editions-asgard.com/