Dollman vs Demonic Toys
Genre: Science fiction , Fantastique
Année: 1993
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Charles Band
Casting:
Tim Thomerson, Tracy Scoggins, Melissa Behr, Phil Fondacaro, Peter Chen...
 

L'inspecteur Judith Grey va s'allier à Brick "Dollman" Bardo et l'infirmière Ginger pour combattre des jouets diaboliques.

Depuis ses débuts, Charles Band a réalisé et produit nombre de films sous divers pavillons (Empire, Full Moon...). Et même si certaines de ces sociétés n'existent plus et/ou ont fait faillite, le réalisateur/producteur s'est toujours débrouillé pour garder les droits d'exploitation de ses créations.

 

 

C'est ainsi qu'il peut compter sur quelques franchises lucratives qu'il exploite d'un studio à l'autre (voir la série des "Trancer" ou des Puppet Master). En examinant un peu plus près sa filmographie, on constate que l'un des thèmes redondants dans la carrière de Band concerne une obsession pour les poupées maudites ("Dolls", Puppet Master, "Blood Dolls", "Doll Graveyard", "Dangerous Chucky Dolls", "Devildolls" ). Parmi ces productions, on trouve un certain "Demonic Toys" qui semble avoir les faveurs du producteur, à défaut du public qui lui préfère largement leur concurrent : les Puppet Master. Ce qui n'empêchera pas Band de livrer une suite tardive et deux cross-over : "Demonic Toys 2" (2010), "Dollman vs. Demonic Toys (1993), "Puppet Master vs Demonic Toys" (2004). De son côté, Dollman aurait put pourrir dans le fond du catalogue Full Moon si le film n'avait pas connut un succès relatif tout à fait incompréhensible. Les "Demonic Toys", de leur coté, n'avaient pas soulevé un grand enthousiasme et semblaient voués à l'oubli, mais Band n'avait pas l'intention de laisser deux concepts aussi prometteurs lui glisser entre les doigts. Il décide donc de les associer dans ce qu'on appelle un cross-over. Il va même plus loin, en ajoutant le personnage d'un troisième film, "Bad Channels" (une histoire d'extraterrestres qui envahissent une station de radio pour kidnapper quelques spécimens femelles de notre planète).

 

 

Charles Band n'est pas réputé pour ses talents de réalisateur. Pourtant, il réussit avec ce Dollman vs. Demonic Toys ce que Pyun avait lamentablement raté sur Dollman. Enfin les personnages évoluent dans des décors qui ressemblent à quelque chose (le tiroir de la cuisine aménagé ou la maison de poupée). Les interactions avec les personnages de grande taille sont plus concrètes et les effets spéciaux sont enfin dignes de ce nom (la petite araignée animée en stop motion que Brick se fait un plaisir de dégommer). Cette fois, Band semble s'être donné les moyens de ses (modestes) ambitions.
Seuls quatre jouets diaboliques reviennent dans cet épisode : Baby Oopsy Daisy, un gros bébé lubrique, Jack Attack, une sorte de chenille avec une tète de clown et une mâchoire de requin, Mr. Static, un robot, et Zombietoid A.K.A. Zomb.i.e. Joe, une sorte de GI Joe blond.

 

 

Pour les combattre, trois personnages vont s'allier : l'héroïne du film original, l'inspecteur Grey (Tracy Scoggins), le Dollman Brick Bardo (Tim Thomerson toujours impeccable) et la pauvre Ginger rescapée de "Bad Channels". Les trois comparses auront droit chacun à un flash-back constitué d'extraits des films dont ils sont issus, pour aider les spectateurs qui auraient du mal à suivre et faire gagner du temps au réalisateur. La rencontre entre les personnages de Scoggins et Thomerson nous laissait espérer une variation sympathique sur le thème du buddy movie ; malheureusement, le réalisateur préfère s'attarder sur le couple lilliputien Brick et Ginger. La présence de l'infirmière n'était pas indispensable mais elle permet au "Dollman" de trouver une compagne à sa taille et au réalisateur de nous offrir quelques scènes bien délirantes comme le clochard sur le vélo d'enfant, le supplice de l'écartèlement avec des voitures téléguidées ou Baby Oopsy Daisy essayant de violer la pauvre Ginger.

 

 

La durée limitée de l'oeuvre (une heure) et la qualité de l'ensemble permettent au spectateur de ne pas s'ennuyer une seconde. De plus, Band livre l'un de ses meilleurs films (c'est dire) en tant que réalisateur. Bref, ce Dollman vs the Demonic Toys, entièrement basé sur du pur marketing et de la rentabilité immédiate, s'avère en fin de compte une agréable surprise pour une production Full Moon.

 

The Omega Man


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# La critique de Dollman

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