Dossier Puppet Master : la trilogie originale
Écrit par The Omega Man   

 

- Films & castings :

 

 

Puppet Master / 1989

Réalisateur : David Schmoeller
Producteur : Charles Band
Scénario : Charles Band, Kenneth J. Hall & Joseph G. Collodi (alias David Schmoeller)
Musique : Richard Band
Avec : Paul Le Mat (Alex Whitaker), Irene Miracle (Dana Hadley), William Hickey (André Toulon), Jimmie F. Skaggs (Neil Gallagher), Robin Frates (Megan Gallagher)

 

 

Synopsis : André Toulon est un fabricant de poupées qui a trouvé une formule égyptienne permettant de donner vie à des objets inanimés. Il décide d'en faire l'expérience sur ses poupées Mais des nazis, très intéressés par ses recherches, le retrouve. Toulon, sentant sa fin arrivée, décide de se tuer, emportant par la même occasion son secret. Mais plusieurs années plus tard, son secret ainsi que les Puppet Master refont surface.




Puppet Master 2 / Puppet master 2: His Unholy Creations / 1990

Réalisateur : Dave Allen
Producteur : Charles Band
Scénario : Charles Band, David Schmoeller, David Pabian
Musique : Richard Band
Avec: Elizabeth Mclellan, Collin Bernsen, Steve Welles...

 

 

Synopsis : Les Poupées Maléfiques ramènent à la vie leur créateur André Toulon afin que ce dernier les aide à faire plus de victimes pour collecter du tissu humain, prolongeant ainsi leurs propres existences...Toulon se rend immédiatement à l'hôtel qu'il a jadis habité. L'endroit est occupé par une nouvelle équipe d'enquêteurs du paranormal, qui voit en l'hôtel le lieu idéal pour leurs recherches. Toulon, lui, voit en ces enquêteurs les victimes idéales pour recréer son fluide qui ramène les morts à la vie.




Puppet Master 3: la revanche de Toulon / Puppet Master 3 : Toulon's Revenge / 1991

Réalisateur : David DeCoteau
Scénario : David Schmoeller, Charles Band, C. Courtney Joyner
Producteur : Charles Band
Musique : Richard Band
Avec : Guy Rolfe (André Toulon), Sarah Douglas (Elsa Toulon), Richard Lynch (Major Kraus), Ian Abercrombie (Dr. Hess), Walter Gotell (Général Mueller), Matthew Faison (Hertz), Michelle Bauer (Lili), Aron Eisenberg (Peter Hertz)

 

 

Synopsis : Berlin - Les nazis ont inventé une drogue qui permet de ramener leurs soldats morts à la vie, ce qui va leur permettre de renforcer leurs troupes et de les rendre plus sanguinaires, mais les résultats ne sont pas ceux espérés. C'est alors qu'ils découvrent  le secret de Toulon. Ce dernier est contraint à livrer le secret mais sa femme, voulant intervenir, est tuée par l'officier Krauss.  Après cet acte d'horreur, Toulon prépare sa revanche avec ses poupées : les Puppet Master.


- Genèse et analyse :

 

Puppet Master 1

 

Dans les années 80, Charles Band était considéré comme le nouveau Roger Corman. Les deux hommes partagent un certain génie du marketing et possèdent de multiples talents (réalisateur, producteur, scénariste), même si Band est loin d'égaler son aîné au point de vue réalisation. En 1983, après des années comme producteur indépendant, Charles Band crée le studio Empire International Pictures (et sa filiale Beyond Infinity). Son but est d'inonder le marché grâce à de petites productions au titre évocateur et aux affiches alléchantes ("Ghoulies", "Troll", "Trancer", "Eliminator"...). Même si certaines productions comme "Re-Animator", From Beyond, "Dolls" ou Prison trouveront avec succès le chemin des salles obscures, le studio devra fermer par manque de liquidités et une ardoise conséquente auprès des banques. Mais Band rebondit en créant Full Moon Production qui, de 1989 à 1995, produira des direct to video, la plupart distribués par la "Paramount". Son premier projet sera Puppet Master, réalisé par David Schmoeller en 1989 sous l'égide des deux studios. Le film fut réalisé dans l'objectif d'une sortie en salles, mais finalement ne fut exploité que sur le marché de la vidéo location. Le succès du film est tel que Band s'aperçoit alors du potentiel de ce marché naissant ; il changera sa politique, ne produisant que des direct to video.

 

 

Charles Band aime travailler avec des personnes qu'il connaît bien, c'est pourquoi pour ce premier opus il a choisi David Schmoeller, responsable d'un inquiétant Tourist Trap produit à l'époque par Band. Plus tard, Schmoeller réalisera deux films sous la bannière Empire : "Crawlspace" et "Catacombs", et deux autres sous Full Moon : Puppet Master et "Netherworld". Autre habitué, Sergio Salvati, directeur photo italien qui collaborera avec Lucio Fulci de 1975 (Les Quatre de l'Apocalyspe) à 1981 (La maison près du cimetière Il travaillera sur trois films de David Schmoeller, Puppet Master, "Crawlspace" et "Catacombs", ainsi que sur d'autres productions maison.

 

 

Pour donner vie aux vraies vedettes du film, le producteur fait appel à deux spécialistes des effets spéciaux, Mark Rappaport pour l'animatronic (il s'occupera des épisodes 1 à 4) et David W. Allen pour l'animation stop motion (il s'occupera des épisodes 1 à 5). Rappaport, outre son travail pour Full Moon ("Dr Mordrid", "Subspecies", "Robot Jox"...), s'est fait une belle réputation en animant diverses créatures du bestiaire fantastique contemporain comme le Predator (opus 2), la Mouche (idem), Chucky (opus 3) ou les vers géants de "Tremors" ; son dernier exploit en date :  le nounours de "Ted".
David W. Allen (1944-1999) fait partie, avec Dennis Muren et Jim Danforth, des fils spirituels du grand spécialiste du stop motion Ray Harryhausen. Il connaît bien Charles Band pour avoir travaillé sur ses premiers films, comme "Laserblast" ou "The Day Time Ended" ; les deux hommes collaboreront sur une vingtaine de productions. Charles Band devait d'ailleurs produire l'arlésienne "The Primeval", film d'aventure fantastique que devait réaliser David W. Allen. Sa collaboration avec Band ne l'empêchera pas de briller sur d'autres productions, notamment sur "Le secret de la pyramide", qui lui vaudra une nomination aux Oscars.

 

Puppet Master 2

 

Pour son casting, cette fois Band fait appel à quelques têtes connues comme le bellâtre au brushing ravageur Paul Le Mat ("American Graffiti" 1 & 2), la belle Irène Miracle (La bête tue de sang froid, Inferno, "La portiera nuda") et surtout l'inquiétant William Hickey ("The Sentinel", "Le nom de la rose"...).
Cerise sur le gâteau, la présence en "caméo" de la belle Barbara Crampton, qui était l'une des "stars" maison grâce à "Re-Animator" (1985) et From Beyond (1986). Elle apparut aussi dans Chopping Mall (1986), Puppet Master (1989), "Trancers II" (1991) et "Robot Wars" (1993).

 

 

Si le casting des films varie d'un épisode à l'autre, le personnage de Toulon, par exemple, n'est jamais interprété deux fois par le même acteur. Celui des poupées est immuable autour du noyau composé par Blade, dont les mains sont remplacées par un crochet et une lame ; Pin Head, un colosse affublé d'une tête minuscule ; Mrs Leech, une poupée qui crache des limaces ; Tunneler, dont le crâne se termine par une foreuse ; et Jester, dont la tête est divisée en trois parties rotatives (opus 1). Va venir se greffer à chaque épisode un nouveau protagoniste : Torch, une sorte de soldat dont le bras droit est un lance-flamme(opus 2) ; et Six-coups, un cow-boy avec six bras (opus 3).

 

Certains prétendent que le film serait une déclinaison de "Dolls", autre histoire de poupées produite par Band en 1986. Probable, mais il est presque certain que sans le succès de "Jeu d'enfant / Child's Play" sorti l'année précédente, le producteur n'aurait sûrement pas donné le feu vert au projet. Comme beaucoup de productions "Empire/Full Moon", le scénario s'écrit au fur et à mesure du tournage. Le film de Schmoeller n'échappe pas à cette règle car certaines idées et rebondissements nous sont assénés quelquefois en dépit du bon sens (réapparition d'un personnage à la fin, réaction de certain protagonistes...). Le film débute par un prologue qui semble avoir été ajouté, on y fait la connaissance d'André Toulon, un fabricant de poupées qui a trouvé une formule égyptienne permettant de donner vie aux objets, notamment des poupées. Mais sa découverte semble intéresser de mystérieux personnages. Afin d'éviter que ceux-ci ne s'emparent de son secret, Toulon se suicide et cache ses poupées ainsi que la formule. La suite s'éloigne quelque peu du sujet original. Quelques années plus tard, nous faisons connaissance avec un groupe de médiums qui reçoivent un appel d'un de leurs amis. Arrivés sur place, ils découvrent que celui-ci est mort depuis quelques jours. Petit à petit, le groupe se fait décimer par des poupées meurtrières !
Puppet Master ressemble à un "whodunit" fantastique, où le tueur serait une bande de poupées dégénérées. Loin des productions anorexiques que Band produit à la pelle, Puppet Master représente le haut du panier. Déjà, le réalisateur David Schmoeller est loin des poulains maison qui travaillent pour le producteur. Il a le sens de la mise en scène et a déjà prouvé qu'il savait tenir une caméra sans trébucher. Grâce à son partenariat avec Paramount, le film peut aussi compter sur un budget décent à six chiffres (les trois premiers films coûteront entre 700.000 $ et 800.000 $ chacun), une photographie de qualité et un décor unique mais très photogénique.

 

 

Puppet Master ayant été un petit succès sur le marché de la vidéo, une suite est immédiatement mise en chantier. Considérant qu'il est en partie responsable du succès du premier film, Charles Band propose au spécialiste des effets spéciaux David Allen de réaliser ce numéro deux. Ce dernier saute sur l'occasion, trop heureux de se faire la main en vue de son projet "The Primeval". Le pauvre va bien vite déchanter ; en effet, l'ingérence de son producteur est telle qu'il se rend compte qu'il n'aura pratiquement pas de liberté artistique sur la réalisation, le film devant répondre avant tout au cahier des charges du studio. Néanmoins, son encombrant producteur lui laisse une liberté totale dans tout ce qui concerne les effets spéciaux. Comme sur l'épisode précédent, ces effets spéciaux sont une combinaison de marionnettes et de stop motion. Le travail sur les effets est tel qu'il est pratiquement impossible, sur certains plans, de faire la différence entre les deux techniques. Au point de vue de la réalisation, Allen s'en tire donc avec les honneurs, n'ayant rien à envier aux réalisateurs “maison”. Par contre, pour le scénario, Charles Band ne s'est pas trop foulé en reprenant le principe du premier épisode (un groupe d'individus confronté aux poupées diaboliques). C'est évidemment dans les scènes à effets spéciaux que le réalisateur se distingue, comme le prologue dans le cimetière ou le face à face entre une fermière dodue et trois poupées (on se croirait dans un épisode de "Twilight Zone"). Une production Full Moon ne serait pas complète s'il n'y avait pas au moins une petite scène érotique, et nous avons donc droit à un topless entièrement gratuit et une petite nouveauté, une paire de fesses masculine pour faire la parité.


Si l'équipe des effets spéciaux reste la même, par contre le directeur de la photo Sergio Salvati cède sa place à Thomas F. Denove, technicien reconnu qui travailla sur près de quarante films ("Midnight Witness", Puppet Master II, "Cold Steel", "Hunters Blood", "Flexing with Monty", "The Curse of the Crystal Eye", "The Last Horror Film"), de nombreuses séries ("Star Trek : Next Generation" et "Deep Six Nine") et sept cents spots de publicités ; il est aussi professeur à l'UCLA.
Pour ce numéro deux, la production choisit son casting dans le vivier de la télévision américaine. Pas de vedettes, cette fois, tout au plus quelques habitués du studio comme Elizabeth MacIellan ("Crash & Burn") ou Charlie Spradling ("Meridian", "Bad Channel", "Mirror Mirror"....). A noter l'apparition en redneck de George ‘Buck' Flower, acteur fétiche de John Carpenter.

 

Puppet Master 3

 

Le troisième film sera réalisé par David DeCoteau, un spécialiste du film d'horreur sexy à petit budget, qui connaît bien Charles Band pour avoir travaillé avec lui sur une bonne trentaine de films. DeCoteau est tellement prolifique qu'il utilise de multiples pseudos, chacun correspondant à une période, un type de film ou une fonction : David Doe ("New Wave Hustlers") et David McCabe ("Jacqueline") pour ses débuts dans le porno, Jack Reed ("Witchhouse"), Julian Breen ("Prehysteria 3"), Joseph Tennent ("Retro Puppet Master"), Victoria Sloan ("Talisman", "Prison of Dead"), Richard Chasen ("The Killer Eye") pour sa collaboration avec Charles Band ou Mary Crawford ("A Talking Cat") pour ses productions tout public.
Depuis quelques temps, le cinéaste a réalisé un étonnant "coming out" cinématographique, avec la série des "Brotherhood". En effet, si par le passé DeCoteau avait tendance à déshabiller ses actrices (Linea Quigley, Brinke Stevens, Michelle Bauer, Jacqueline Lovell ), il invente un nouveau concept : le film "homo-érotique" !

 

L'idée de ce troisième opus est de réaliser une "préquelle" qui reviendrait sur l'histoire de Toulon et de ses poupées. L'orientation du script est intéressante et risquée pour une petite structure comme Full Moon car elle implique une certaine logistique afin de reconstituer l'époque à laquelle se situe l'histoire (1941). Inutile de dire que Band ne dépensera pas un centime pour construire de coûteux décors. DeCoteau doit donc se débrouiller Après avoir envisagé une délocalisation en Europe de l'Est, c'est finalement dans les décors du parc d'attractions du Studio Universal qu'une partie du film sera tourné. Ajoutez quelques véhicules et uniformes d'époque, des stock-shots couleurs pour les scènes de foule, ne filmez jamais plus de dix personnes dans le cadre et le tour est joué. DeCoteau sait parfaitement ce que Band désire, et malgré les contraintes le réalisateur livre peut- être le meilleur épisode des trois. Le scénario éclaircit certains points sur la création des poupées. On apprend ainsi que le fameux sérum qui leur donne vie est créé à partir de tissus humain. Ce qu'on ne savait pas non plus, c'est que la plupart des poupées sont des victimes du régime nazi, comme Mrs Leech dont le sérum a été conçu avec des tissus du corps de la femme de Toulon. Même s'il comble les attentes de certains fans, le script n'évite pas les incohérences et les approximations (Toulon se suicide en 1939 dans le premier épisode, alors que l'action du trois se passe en 1941)
DeCoteau s'en tire pas mal et, loin de se focaliser sur les marionnettes, se permet quelques digressions comme une brève visite dans une maison close, ou s'attarder sur les résultats des expériences du docteur Hess (on dirait un mélange entre un nazisploitation et "Re-animator"). Mais la vraie surprise demeure la mort du Major Kraus, une scène remarquablement sadique, dans laquelle le personnage interprété avec brio par Richard Lynch est suspendu à des crochets et transformé en marionnette humaine, une scène qui tranche avec l'ambiance générale de la série et met mal à l'aise.

 

 

Pour ce troisième épisode, la production rassemble une belle brochette d'acteurs excentriques, habitués aux seconds rôles (voire plus si affinités) comme l'inévitable Richard Lynch (Police Puissance 7, La 9ème configuration, "Amazonia", "L'épée sauvage", "Tracer 2", "Alligator2") ; Ian Abercrombie ("Warlock", "Army of Darkness" ..."), acteur et comédien britannique dont la filmographie inclut le personnage de M. Pitt dans "Seinfeld" et la voix du chancelier Palpatine dans "Star Wars : The Clone Wars". Son compatriote Guy Rolfe est apparu dans pas mal de séries anglaises comme "Chapeau melon et bottes de cuir", "Cosmos 1999", "The Champions", "Le Saint", "Thriller"...". On le verra aussi bien dans des série B comme "Mr Sardonicus", "The Stranglers of Bombay" que des grosses productions comme "Ivanhoé", "Le roi des rois", "Taras Bulba". Il était déjà présent dans "Dolls" et reprendra son rôle de Toulon dans les Puppet Master 4 & 5 et Retro Puppet Master. A ses côtés, dans le rôle de son épouse, on remarquera la toujours ravissante Sarah Douglas ("Superman" 1 & 2, "Conan le destructeur", Le continent oublié, "Le retour des morts-vivants 3"), actrice anglaise qui peut se vanter d'être apparue dans une série comme "Cosmos 1999" et quelques années plus tard dans "Babylon 5", "Stargate SG1" ou "V : The Final Battle". Walter Gotell s'est illustré dans le rôle du général Gogol dans la série des James Bond, de "L'espion qui m'aimait" à "Tuer n'est pas jouer". A noter, l'apparition de Michelle Bauer, une des actrices fétiche de DeCoteau, à la fois scream queen ("Hollywood Chainsaw Hookers"), actrice sado-maso (sous le pseudo de Pia Snow) et actrice porno (sous le pseudo de Pia Sand, notamment dans "Cafe Flesh").

 

 

Si les trois premiers épisodes ne sont pas de valeur égale, ils représentent cependant ce que le studio faisait de mieux à l'époque : réalisation sobre, musique géniale signée Richard Band (qu'il faudra bien un jour réhabiliter !), photographie lumineuse et soignée, décors minimalistes mais exploités avec intelligence, et surtout effets spéciaux de qualité. Une partie du catalogue Full Moon étant basé sur l'exploitation (surexploitation diront certains !) de franchises ("Trancer", "Subspecies", "Demonic Toys", "Killjoy"), le succès des trois premiers épisodes de Puppet Master va entraîner un merchandising et surtout de nombreuses suites et cross-over. Surtout que chaque épisode s'achevait par une fin ouverte sur de nouvelles aventures. La série va alors commencer à décliner avec les numéros 4 & 5, tournés à l'économie par la même équipe et dans les mêmes décors, les mauvaises habitudes du studio reprenant vite le dessus.


Outre les trois épisodes recensés ici, suivront Puppet Master IV (1993) et Puppet Master V chapitre final (1994) de Jeff Burr, Puppet Master VI : Curse of the Puppet Master (1998) et Puppet Master VII : Retro Puppet Master (1999) de David DeCoteau, Puppet Master VIII : The Legacy (2004) de Charles Band, Puppet Master vs Demonic Toys (2004) de Ted Nicolaou, Puppet Master : Axis of Evil (2010) de David DeCoteau et enfin Puppet Master X : Axis Rising (2012) de Charles Band".

 

----

 

*** Se procurer les films sur le site de l'éditeur (en un clic sur l'image ci-dessous) :

 

 

 

Dossier rédigé par The Omega Man le 30 août 2013