Pionnier de l'espace, Le - Artus Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone 2 - PAL

Editeur : Artus Films

Pays : France

Sortie film : 28 octobre 1959 (France)
Sortie dvd : 6 septembre 2016

Durée : 73'26"
Image : 1.37 d'origine - 16/9e compatible 4/3
Audio : Dolby Digital 2.0

Langues : anglais, français
Sous-titres : français


Bonus :
- "Satellite sanglant" par Alain Petit (24'04")
- Diaporama d’affiches et photos
- Films-annonces de la collection SF Vintage
- "La science-fiction anglaise" (livre de 64 pages)

 

 

 

Commentaire : Annoncé en France en 2006 chez PVB, éditeur resté mystérieusement inconnu jusqu'à s'être perdu dans la galaxie, mais jamais sorti sur support physique (il est néanmoins passé sur CinéFX en 2007 et en 2010), First Man Into Space a bénéficié de plusieurs sorties dvd à l'étranger, chez "Image Entertainment" en 1998, chez l'italien CG Entertainment, chez l'éditeur australien Umbrella Entertainment en 2010, en Allemagne avec deux éditions, chez Anolis Entertainment en 2010 et en 2016 sous le titre "Rakete 510", puis chez Criterion pour un coffret intitulé "Monsters and Madmen" regroupant quatre films dont trois de Robert Day : celui-ci, "Corridors of Blood", "The Haunted Strangler", puis "The Atomic Submarine" de Spencer Gordon Bennet. Quoi qu'il en soit, il n'était jamais sorti en dvd en France jusqu'à présent, son titre n'est pas mensonger, il reste donc le pionnier.

 

 

Sans être transcendante, la copie qui nous est proposée est tout à fait acceptable. Soit, selon les scènes, le nombre de scories varie mais, globalement, le nettoyage effectué, qu'il soit au niveau du son comme de l'image, demeure efficace et jamais le plaisir du spectateur n'est quant à lui entaché. C'est bien le principal.

En premier lieu, on évoquera le livret de 64 pages "La science-fiction anglaise", écrit par Alain Petit. N'en disons pas trop à ce sujet afin de ne pas ôter le plaisir de la découverte mais, à toutes fins utiles, on précisera quelques chapitres consacrés aux sources littéraires, la préhistoire du genre, la vie future illustrée à l'écran, l'apport américain, l'expérience Quatermass, l'indéniable impact des séries télé, les grand thèmes, les artisans et auteurs du genre, etc.
Agrémenté de visuels fort plaisants, celui-ci se lit d'une traite et offre un complément de choix au film et à cette édition.

 

 

"La science-fiction anglaise", second bonus de choix, est un entretien avec Alain Petit intitulé "Satellite sanglant". Thierry Lopez ouvre le bal en demandant à son interlocuteur s'il peut faire un diaporama de la SF britannique. Ô Surprise, oui, Alain Petit le peut ! Ce dernier embraye donc, et évoque les années 40/50, période où certains acteurs américains en perte de vitesse étaient débauchés, contribuant ainsi à donner un cachet américain aux films anglais. Une façon également d'exporter leur industrie à l'étranger à défaut d'une autre planète. L'Angleterre a alors surfé sur l'explosion de la SF dans les années 50. Chronologiquement, les deux premières SF d'alors furent "Le triangle à quatre côtés" (Four Sided Triangle) et "Spaceways" tournés tous deux en 1953 par Terence Fisher pour la Hammer Films. Pas forcément très attrayant, le dernier spéculait surtout sur la conquête spatiale.
Suivront Devil Girl from Mars (sorti chez Bach Films, voir critique) et "Stranger from Venus" remake inavoué du Jour où la Terre s'arrêta où l'on retrouve Patricia Neal. Finalement, le véritable éclat viendra en 1955 avec Le Monstre (The Quatermass Xperiment) de Val Guest. Un film qui connaîtra d'ailleurs deux suites dont "La Marque" (Quatermass 2, 1957), deux années plus tard. Les deux premiers opus des aventures de Quatermass constituent selon Alain Petit les deux piliers de la science-fiction britannique au cinéma. S'ensuit le même tour d'horizon dont on citera quelques titres pour mémoire ("Fire Maidens of Outer Space", la première tentative de Space Opera, "1984", première adaptation d'Orwell au cinéma en 1956, "Les premiers passagers du satellite" (Satellite in the Sky, 1956), "X the Unknown" co-réalisé par Joseph Losey sur les bases d'un scénario de Jimmy Sangster, Monstres invisibles (Fiend Without a Face, 1958), belle réussite du genre signée Arthur Crabtree et toujours selon monsieur Petit).

 

 

La suite voit Alain Petit analyser ce Pionnier de l'espace, le comparant au "Monstre" de Val Guest, revient sur la carrière du réalisateur Robert Day, celle des acteurs présents au casting, évoque quelques films italiens dont ceux de Margheriti, mais restons-en là si vous le voulez bien, afin de ne pas déflorer tout ce que contient ce petit coffret digipack tout à fait terrestre quant à lui.

 

 

Enfin, les bandes-annonces des films de la collection SF Vintage, à savoir La planète des hommes perdus, La planète des tempêtes et Destination planète Hydra en même temps que l'habituel diaporama fait d'affiches du film et de photos d'exploitation, viennent compléter une édition tout à fait recommandable.

 

 

 

En rapport avec le dvd :



# La critique du film Le Pionnier de l'espace


# Le petit livre de 64 pages :

 

 

# Le visuel de PVB éditions :

 

 

# Quelques captures supplémentaires (cliquez dessus pour les avoir en grandeur nature) :