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La fille aux deux visages
Écrit par Mallox   

Un film se situant selon les auteurs au carrefour de différents genres cinématographiques : film noir, film d'horreur, thriller mais aussi sous influence Pinku...

 

 

 

LA FILLE AUX DEUX VISAGES - 2016

Genre : Horreur/Drame
Langue : français
Durée : 75 minutes
Noir & blanc

Synopsis : Clarisse rencontre Marc, un jeune chirurgien, avec qui elle passe la nuit dans son hôtel particulier. Au matin, la jeune femme se rend compte qu'elle a été dupée : enfermée dans une chambre de la maison, Marc va l'obliger à endosser le rôle de sa défunte femme, jusqu'à lui donner son propre visage. Peu à peu Clarisse va devenir Hélène...
Mais peut-on effacer son identité pour celle d'une autre ?



Bande-annonce : https://vimeo.com/178150931

 

 

 

- Distribution :

Marc Timothy Cordukes Clarisse/Hélène Estelle Halimi Hélène/Clarisse Andréa-Laure Finot/ Lagarde David Forgit Moreau Franck Leroux


- Equipe technique :

Scénariste/réalisateur : Romain Serir
Producteurs : Romain Serir, Gautier Cazenave
Chef opérateur : Stanislas Cadeo
Décorateur : Marc Pacon
Costumière : Sarah Letiche
Effets spéciaux : David Scherer
Musique : Frédéric Alvarez
Montage : Romain Serir
World Horror Con Film Festival 2016 (USA) – Korean International Expat Film Festival 2016 (Korea) – Telluride Horror Show Film Festival 2016 (USA) Bram Stoker Film Festival 2016 (UK) – UnderGround FilmFest 2016 (Italy)


- Note d'intention :


LA FILLE AUX DEUX VISAGES est au carrefour de différents genres cinématographiques : film noir, film d'horreur et thriller... L'idée de départ était de réaliser un film de genre "à la française" en croisant l'ADN de Georges Franju et le huis-clos à la Polanski.
Il y a aussi une vraie volonté de renouer avec un cinéma tourné avec peu de budget, mais en totale liberté, à la manière des Pinku japonais, ces films aux sujets plus ou moins érotiques tournés à profusion dans les années 70.
La première partie du film est d'ailleurs fortement influencée par Koji Wakamatsu, l'un des grands réalisateurs de ce sous-genre, et en particulier au film QUAND L'EMBRYON PART BRACONNER. On y retrouve l'idée d'une femme séquestrée qui sera tour à tour la victime et le bourreau de son tortionnaire.
Mais le film va plus loin. Il se veut un vrai hommage qui revient aux origines de la figure gothique du créateur à la manière de FRANKENSTEIN de Mary Shelley. Ici, un docteur détruit par la mort de sa femme décide de tout faire pour la recréer. La scène clef du premier acte est par ailleurs un hommage à la scène culte de l'opération du film Les Yeux sans visage. On y reprend les bases, mais on dévie peu à peu pour une créer une créature différente, une femme aux deux identités qui devra lutter pour sortir de son emprisonnement.

 

 

Pour faire LA FILLE AUX DEUX VISAGES, il a été, dès l'écriture, question d'une mise en scène très forte formellement, avec un style capable de représenter l'aliénation puis la dualité des personnages. Ainsi, le film renoue avec un noir et blanc contrasté à la limite de l'expressionnisme et du fantastique poétique français. Mais le choix le plus marquant est d'avoir réalisé le film avec différents formats. En effet si une partie du film (début, flashbacks, fin) est tournée en 1.85, la majorité des scènes sont tournées en 1.33. Un format "carré" qui permet de représenter l'enfermement progressive du personnage principal, mais également de rappeler le format des films des années 50 et 60.  Au fur et à mesure que la jeune femme change d'identité, forme et format changent avec elle. A la moitié du métrage, dans la scène pivot du second acte, un premier splitscreen apparaît : le format 1.33 se divise alors en deux parties, signes de l'affrontement intérieur de la jeune femme.

 

 

Cette représentation de la psyché du personnage principal sera d'ailleurs au centre de la mise en scène de la la seconde partie. Le passé et le présent vont peu à peu se mélanger jusqu'à une séquence finale épique de 5 minutes, qui résoudra toutes les intrigues au travers d'un écran partagé en trois (un triptyque) symbolisant l'éclatement de l'identité du personnage.

 

 

Le film emprunte alors beaucoup au cinéma de Brian de Palma (SISTERS en tête), à celui de Satochi Kon (PERFECT BLUE), de Richard Fleischer, et de Kiyoshi Kurosawa. Mais toujours avec l'uniformisation du tout par le forme et l'esthétique noir et blanc. Au fond, le film parle autant de la perte/recherche identitaire du personnage principal que celui du film, qui peu à peu, à force de mélange des genres se crée une personnalité propre. Celle d'un film atypique.

 

* Marteau Films production sur Psychovision :


- La critique de House of VHS


- Sherlock Holmes vs Frankenstein

 

** Sur le site de Marteau Films :