Ile des péchés oubliés, L' - Artus Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Région 2 PAL


Editeur : Artus Films

Pays : France

 

Sortie dvd : 2 février 2016

 

Durée : 78 minutes
Format : 1.37 d'origine - 16/9ème compatible 4/3
(Noir et blanc)
Audio : Anglais (Dolby Digital 2.0 Mono), Français (Dolby Digital 2.0 Mono)

Sous-titres : Français


Bonus :
- Films-annonces

Le Film :


L’Ile des péchés oubliés - 1943
(Isle of Forgotten Sins)

Origine : Etats-Unis
Genre : Aventures, action, drame, romance, exil cinématographique

Réalisé par Edgar G. Ulmer
Avec John Carradine, Gale Sondergaard, Sidney Toler, Frank Fenton, Veda Ann Borg...

 

 

Synopsis : Dans les mers du Sud, deux aventuriers sont à la recherche d’un cargo plein d’or enfoui au fond des eaux. Ils vont croiser le chemin de Marge, la tenancière d’une maison close, qui va les convaincre de faire partie de l’équipe. Ce qui va mettre à rude épreuve l’amitié des deux hommes...

 

 

Commentaire : Qualitativement, ce défrichage en règle d'un Ulmer oublié est bienvenu et permet de varier les plaisirs procurés par des séries B tendant de manière un peu trop systématique vers l'Italie. Artus démontre avec cette sortie qu'il reste quelques perles oubliées à aller repêcher, ce qui n'est d'ailleurs pas forcément le cas de L’Ile des péchés oubliés, lequel demeure un Ulmer mineur mais cependant intéressant à replacer dans le contexte de sa filmographie, en plus de s'avérer malgré tout plaisant à découvrir.

Tout comme Girls in Chains, son précédent film, Isle of Forgotten Sins fait partie de la période P.R.C. (Producers Releasing Corporation) du cinéaste : la firme est alors dirigée par Leon Fromkess, très proche d'Ulmer, qui lui donne régulièrement carte blanche en même temps que les budgets les plus dérisoires qui soient, afin que son ami mène à bien ses projets. Les tournages dépassent rarement la semaine, à l'exception notable de deux projets d'importance entre la P.R.C. et Ulmer, Détour et Strange Illusion, qui eux, ont la chance d'être tournés en dix jours. De fait, et malgré qu'on évolue ici dans le drame romanesque sur fond d'aventures et de trahison, L’Ile des péchés oubliés en paye légèrement mais assurément le prix.
Toutefois, à partir du moment où l'on aime les histoires un brin surannées, le charme des petits budgets d'autrefois, illustrés sans complexe comme ici (L’Ile des péchés oubliés peut se targuer de receler quelques scènes sous-marines faisant bon effet), on appréciera l'ensemble à sa juste valeur.

 

 

Au niveau du choix éditorial ainsi que techniquement parlant, celui-ci sortant en même temps que Le Pirate de Capri, il est difficile de ne pas se souvenir du coffret Edgar G. Ulmer sorti chez Bach Films il y a quelques années.
On peut donc faire un rapprochement au niveau des copies, somme toute moyennes, mais demeurant probablement ce que l'on peut obtenir de mieux vu l'ancienneté et la rareté de Isle of Forgotten Sins. Ainsi on ne s'étonnera pas d'y trouver de nombreuses scories, un contraste noir et blanc légèrement terni par endroits. Toujours est-il - et là je le précise à toutes fins utiles, l'époque étant à la H.D., l'exigence tend à s'accroître, souvent de manière déplacée - que cela ne nuit en rien à la vision de cette bonne vieille bobine.

 

 

A noter, histoire d'être avisé avant l'achat, ce même si cela n'est et ne restera également qu'un détail, que les dernières minutes du film sont présentées uniquement en vostf. Pour rester sur la qualité de la piste sonore, on se contentera de dire qu'elle est à l'image de l'image. Elle assure et assied grosso modo la patine du film d'Ulmer sans pour autant dégrader quoi que ce soit au niveau du plaisir procuré.

 

 

On ne va pas non plus écrire plus longtemps que la durée du film (78 minutes), le dvd étant quasiment dépourvu de bonus à l'exception des bandes-annonces de la collection "Les Grands Classiques Hollywoodiens", à savoir celui-ci, Le pirate de Capri qui sort simultanément, Tempête sous la mer et Le Pirate des mers du sud.

Cela reste donc un dvd que chacun appréciera selon ses affinités avec le film, ni plus, ni moins. En ce sens, j'invite pour ma part le lecteur à le tenter, ce pour deux principales raisons : le dépaysement et le voyage dans le temps qu'offre ce spectacle généreux et kitsch.