Tarzan l'homme singe
Titre original: Tarzan the Ape Man
Genre: Aventures
Année: 1932
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: W.S. Van Dyke
Casting:
Johnny Weissmuller, Neil Hamilton, Maureen O'Sullivan, C. Aubrey Smith, Doris Lloyd, Forrester Harvey, Ivory Williams...
 

Dans une Afrique de studio bourrée dès le début de stock-shots pour faire vrai (avec un résultat strictement inverse d'ailleurs), Jane Parker retrouve son père et son associé, Holt, deux êtres qui détestent cet endroit et ne rêvent que de pouvoir faire fortune pour se barrer.
Jane, au contraire, petite Londonienne toute mimi, est déjà fascinée par ces lieux et par les êtres qui y vivent, hommes et bêtes. Elle s'engage donc aux côtés de Parker père et de Holt dans la recherche du mythique cimetière des éléphants, cet endroit mystérieux où se rendraient les éléphants sur le point de mourir et qui constituerait donc une immense réserve d'ivoire.
Au cours de l'expédition, elle est enlevée par un Tarzan intrigué et charmé par cette belle brune et ils tombent rapidement amoureux l'un de l'autre, un amour que ne feront que renforcer les multiples aventures qu'ils vont vivre.

 

 

Si le rythme du film est un peu lent parfois, il est régulièrement ponctué de moments de bravoure spectaculaire : Tarzan tuant un léopard, Tarzan tuant un gnou, Tarzan tuant un lion, Tarzan tuant une mouche sans l'aide d'une tapette, Tarzan tuant le temps en se balançant de liane en liane et, enfin, Tarzan poussant son cri. Un cri tellement réussi qu'il assurera d'ailleurs la pérennité du mythe et l'ancrera dans la mémoire collective.
Acte premier d'une série qui en comptera 6 avec Johnny Weissmuller, acteur peu expressif et champion de natation à la base, Tarzan l'homme singe pose les jalons et les constantes que l'on retrouvera de film en film :
La jungle est fascinante mais dangereuse, peuplée d'animaux de toutes sortes (zèbres, éléphants, hyènes, panthères, lions, lions empaillés, singes, hommes dans des costumes de singes); les blancs qui la traversent sont souvent cupides et attirés par l'idée de faire fortune, même s'il y en a toujours un ou deux pour faire preuve d'humanité ; leurs "boys" sont peureux et n'obéissent qu'aux coups de fouet; fort maladroits, ils tombent régulièrement de très haut lors de l'ascension de la mythique "montagne escarpée" en poussant des cris déchirants et font, par ailleurs, un excellent menu pour les crocodiles, les lions ou les cannibales; les tribus indigènes sont toutes guerrières et animées d'intentions hostiles; seuls Tarzan et Jane semblent vivre véritablement en harmonie avec la nature et Sheeta est décidément un petit chimpanzé bien sympathique.
Bref, si le film offre le reflet d'une période où le colonialisme était une valeur forte puisqu'il se targuait d'être le moyen d'apporter la civilisation aux sauvages (c'est-à-dire aux noirs, soyons clair), il en est aussi le contre-reflet puisqu'on voit bien qu'il n'y a chez ses protagonistes coloniaux aucune prétention civilisatrice mais juste un appât du gain très développé.

 

 

Il est aussi l'archétype des centaines de films de genre qui se feront au cours des décennies suivantes, mélange d'aventures au premier degré et d'exotisme de studio (notamment dans les gigantesques et somptueux décors peints), mâtiné d'une petite pointe d'humour et de scènes d'extérieurs dans des paysages grandioses.
Il inspirera aussi nombre de bis italiens, notamment dans la cruauté de certaines séquences. Dans ce premier Tarzan avec Johnny Weissmuller, la séquence finale est d'ailleurs un sommet en soi : capturés par une tribu de pygmées (en fait, des acteurs nains; dans la VF, Jane dit d'ailleurs à Holt : "Mon Dieu, des pygmées ?" et, lui, répond : "non, ce sont des nains !", je me demande ce que dit la VO !), Parker père et fille, Holt, et les boys qui sont encore en vie se retrouvent dans une hutte géante où les féroces pygmées, en transe, les jettent dans une fosse où se trouve un gorille monstrueux qui leur brise tour à tour les reins ou les fracasse contre la paroi de la fosse.

 

 

Si l'intervention de Tarzan sauve Jane, Holt et Parker (pour les Noirs, il était trop tard...), c'est l'arrivée d'un troupeau d'éléphants appelés par Tarzan, dévastant le village et piétinant les pygmées, qui leur permettra à tous d'échapper à un destin funeste et scellera définitivement l'union de Tarzan et de Jane.
Allez, oungawa! Et à bientôt pour de nouvelles aventures !

 

Bigbonn

 

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